Halloween est entourée de croyances et d’histoires qui font parfois froid dans le dos. Pour briller en société autour de cette fête, voici une sélection de choses à savoir… et à se raconter dans la pénombre ! Deuxième et avant-dernier épisode de cette saga.
Pourquoi sculpte-t-on et allume-t-on des citrouilles pour fêter Halloween ? Que signifie l’usage de la couleur orange ? Est-il vrai qu’il y a plus d’accidents ce soir-là ? Peut-on être phobique d’Halloween ? Autant de questions auxquelles nous allons répondre dans ce deuxième épisode.
D’où viens-tu, Jack O’Lantern ?
Difficile d’imaginer une fête d’Halloween sans citrouilles sur les rebords des fenêtres ou dans les jardins. Pourtant, cela n’a pas toujours été comme cela. À l’origine, le symbole d’Halloween était un navet creusé et éclairé d’une bougie pour commémorer la légende de Jack O’Lantern. L’histoire de ce personnage, aussi connu sous le nom de Stingy Jack ou Jack The Smith, découle d’une légende irlandaise vieille de plusieurs siècles.
Ivrogne, malicieux et radin, Jack aimait se jouer de son entourage jusqu’à faire preuve de méchanceté envers ses proches. À sa mort, les portes du Paradis lui sont logiquement restées fermées, tout comme celles de l’Enfer, le Diable lui refusant l’entrée. Jack n’a eu alors d’autre choix que de retourner sur ses pas et d’errer entre le monde des morts et celui des vivants. Pour éclairer son chemin, un navet creusé abritant des braises issues de l’Enfer lui servait de lanterne. L’homme errerait toujours, à la recherche d’un endroit où aller…
C’est de cette légende que vient le nom de Jack O’Lantern donné aujourd’hui à la citrouille d’Halloween. Celle-ci a remplacé le navet après la migration des Irlandais vers les États-Unis au milieu du XIXe siècle. La cucurbitacée était en effet plus simple à évider, mais aussi à trouver au pays de l’Oncle Sam. Ce légume n’est d’ailleurs pas étranger au fait que l’orange soit la couleur associée à Halloween. Une couleur symbole de l’automne et de la récolte, mais qui peut également faire référence au feu, un élément important aux origines d’Halloween. En effet, les Celtes avaient pour habitude d’allumer de grands feux pour éloigner les mauvais esprits lorsque la frontière entre les vivants et les morts était affaiblie.
Pour le noir, il s’agit de la couleur symbolique de la mort et des ténèbres. Elle fait référence au fait qu’Halloween était, selon les croyances anciennes, le moment où la frontière entre le monde des vivants et le monde des morts était la plus poreuse. La période idéale donc pour rendre hommage aux ancêtres décédés. Quant au nom de « Halloween », il est la contraction de l’expression anglaise All hallows eve, que l’on peut traduire par « la veille de tous les saints », c’est-à-dire le soir avant la Toussaint.
Une fête source de faits divers
Halloween est également à l’origine de quelques faits divers glaçants, comme celui s’étant déroulé en 1964 près de New York, aux États-Unis. Le soir du 31 octobre, Helen Pfeil a distribué des bonbons empoisonnés à l’arsenic à trois adolescentes venues frapper à sa porte. Celles-ci s’en sont rendu compte en rentrant chez elles, avant d’y goûter, et Helen Pfeil a été arrêtée. Elle a expliqué avoir agi ainsi, car les jeunes filles étaient trop âgées pour faire du porte-à-porte. Elle a été condamnée à deux ans de prison.
Plus récemment, Donald Junior Green, un Britannique de 23 ans, a été inculpé pour avoir distribué aux enfants de petits sachets contenant de la poudre blanche qui s’est révélée être… de la cocaïne.
Des superstitions en tout genre
Les adeptes des superstitions ont de quoi faire le soir d’Halloween, puisque de nombreuses croyances y sont associées. L’une d’elles concerne les chauves-souris : si une rentre dans la maison, c’est le signe qu’un fantôme l’y a laissé entrer… Si en revanche l’animal fait trois fois le tour de la maison, il s’agit d’un présage de mort.
En ce qui concerne les bougies, si une flamme devient bleue ou s’éteint soudainement, c’est que des esprits sont dans les parages. Dans un autre registre, on raconte qu’un enfant qui naît le soir d’Halloween est doté du don de voir les défunts et de communiquer avec eux. Par ailleurs, mieux vaut éviter de balayer l’entrée de sa porte la nuit du 31 octobre, au risque de balayer en même temps le bonheur présent dans le foyer. En revanche, manger une pomme à minuit devant son miroir ne serait pas une mauvaise idée, puisqu’on y verrait apparaître le visage de son futur bien-aimé. De la même manière, si vous apercevez une araignée ce soir-là, c’est sans doute l’esprit d’un être cher qui vous rend visite !
Un peu plus loufoque, on raconte qu’une personne portant ses vêtements à l’envers et marchant à reculons le soir d’Halloween rencontrera une sorcière à minuit. En revanche, mieux vaut éviter de regarder son ombre au clair de lune lors de cette soirée, car cela accélèrerait l’heure de sa mort.
Samhainophobie : la peur d’Halloween !
Enfin, si Halloween vous effraie, sachez que vous n’êtes pas seul ! Cette peur a même un nom : la samhainophobie. Le mot prend ses racines dans la mythologie celtique irlandaise, puisque les Celtes fêtaient autrefois Samain, l’ancêtre d’Halloween, une fête païenne marquant la fin des récoltes, le début d’une saison « sombre » et le passage à une nouvelle année. Les festivités duraient sept jours et étaient destinées à créer une passerelle entre le monde des vivants et celui des morts.
Bonus : et si on jouait à se faire peur ?
S’il y a bien un moment de l’année où l’on aime se faire peur avec des histoires effrayantes, c’est bien celui d’Halloween. Pour faire frissonner au coin du feu, celle de la Dame blanche fait partie des plus populaires. Plusieurs versions existent, dont celle de Chapareillan, dans l’Isère, qui serait issue d’un témoignage datant de 1977.
Un soir de cette année-là, un médecin rentre chez lui sous une pluie battante. Sur le bord de la route, une jeune fille vêtue de blanc se tient immobile. Il s’arrête et lui propose de la ramener chez elle, ce qu’elle accepte. Le trajet se passe majoritairement dans le silence jusqu’au moment de passer le Pont-du-Furet, où la jeune fille se montre agitée et effrayée. À destination, le médecin prête à sa passagère son parapluie puis attend qu’elle le lui ramène… en vain. Allant sonner à la porte, il est reçu par un couple, leur raconte son histoire et décrit la jeune fille. Ému, le couple lui annonce qu’il s’agit de leur fille unique, morte à moto sur le Pont-du-Furet quelques années auparavant. Gloups.
Une autre histoire qui fait froid dans le dos nous vient de Bretagne. Selon cette légende, l’Ankou est le serviteur de la mort, représenté soit sous les traits d’un vieil homme grand et mince, soit par un squelette drapé d’un linceul et tenant dans sa main une faux montée à l’envers pour trancher les âmes. Il circule la nuit, debout sur un chariot grinçant, collectant les âmes des défunts récents. On raconte que le croiser en chemin ou entendre le grincement des roues de son attelage est le présage d’une mort prochaine…