La société Proton AG a annoncé avoir déployé sa toute nouvelle fonctionnalité dans le monde pour protéger les utilisateurs et utilisatrices de son VPN contre la censure opérée dans certains pays aujourd’hui.
L’entreprise suisse, qui a fait de la vie privée et l’accès à internet pour toutes et tous son cheval de bataille, continue d’étoffer son offre gratuitement. Le nouveau protocole Stealth permet désormais de s’afficher en tant qu’internaute ordinaire.
Une censure toujours plus présente
Avec le contexte géopolitique mondial depuis le début de la guerre en Ukraine, des vagues de contestation sévissent dans des pays peu enclins à la liberté d’expression. Que ce soit en Russie ou en Iran, les gouvernements bloquent pendant ces événements les accès à certains sites, obligeant la population à utiliser des VPN. Mais ceux-ci sont aussi très surveillés et censurés. Proton a développé en conséquence ces derniers mois un nouveau protocole que la société déploie auprès de tous ses utilisateurs (gratuits comme payants) appelé « Stealth ».
Le but de Stealth est de cacher qu’un utilisateur utilise un VPN, en faisant passer son activité internet comme normale, compliquant la surveillance des gouvernements. Sans être trop technique, Stealth vient simplement déguiser le protocole WireGuard normalement utilisé, résume Samuele Kaplun, directeur de l’ingénierie. Ainsi il apparait comme une recherche internet chiffrée via HTTPS comme on en voit des milliards tous les jours.
Des résultats probants
Proton AG a déployé en beta sur Android ce nouveau protocole ces dernières semaines, et notamment en Iran. Les résultats, selon l’entreprise, sont satisfaisants, celle-ci ayant constaté une hausse de l’utilisation du VPN. L’entreprise déclare s’être basée sur l’analyse des techniques de censure « les plus sophistiquées utilisées dans des pays comme la Russie » pour développer son nouveau protocole.
Stealth est désormais disponible gratuitement sur les applications iOS, Android et macOS de Proton VPN. La société indique qu’un lancement est prévu plus tard sur Windows. Les personnes utilisant un VPN étant bien plus nombreuses sur smartphones Android, la décision de prioriser cette version est apparue logique pour Proton AG.
