Actu

Bruce Willis autorise une société à le remplacer par un deepfake dans des films

02 octobre 2022
Par Marion Piasecki
Un deepfake de Bruce Willis dans une publicité russe.
Un deepfake de Bruce Willis dans une publicité russe. ©MegaFon

L’acteur ayant annoncé qu’il mettait fin à sa carrière en mars dernier, il a donné son autorisation pour utiliser un double numérique à sa place.

Bruce Willis, une icône immortelle ? Cela semble possible grâce à l’utilisation de deepfake. Diagnostiqué aphasique, un trouble du langage dû à une lésion cérébrale, l’acteur de films d’action, connu entre autres pour Piège de Cristal, Sixième Sens et Le Cinquième Élément, a préféré prendre sa retraite.

Un double numérique déjà utilisé dans des publicités

Ce n’est pas une première pour Bruce Willis, qui avait déjà son donné son accord l’année dernière pour utiliser un deepfake dans des publicités russes pour l’entreprise de télécom MegaFon. Dans un communiqué, il avait aussi donné son avis enthousiaste sur cette technologie : « J’aime la précision avec laquelle mon personnage a été représenté. Pour moi, c’est une super opportunité pour retourner dans le passé. » Et d’ajouter : « Avec les nouvelles technologies, même si je suis sur un autre continent, je peux travailler et participer au tournage. C’est une expérience nouvelle et intéressante. Je remercie toute l’équipe. »

Les deepfakes, nouvelles stars de cinéma ?

L’industrie du cinéma souhaite de plus en plus ajouter le deepfake à son arsenal d’effets spéciaux. C’est compréhensible, quand la tendance est au remake et au prolongement infini de sagas cultes à coups de spin-offs et de préquels. Utiliser le deepfake permet de faire revenir à la vie des acteurs décédés ou de faire rajeunir des acteurs vieillissants.

La saga Star Wars est le meilleur exemple de l’utilisation de ces technologies dans le cinéma : l’acteur Mark Hamill, qui interprète Luke Skywalker, a été rajeuni pour la série The Mandalorian, tandis que Carrie Fisher et Peter Cushing sont (numériquement) revenus à la vie pour le film Rogue One. Une décision qui avait à l’époque divisé les fans.

À lire aussi

Article rédigé par
Marion Piasecki
Marion Piasecki
Journaliste