Huawei confirme une nouvelle fois ses ambitions en Europe et annonce l’ouverture de son cinquième centre de R&D en France à Grenoble. Il sera spécialisé dans les capteurs pour smartphones et la partie logicielle du constructeur chinois.
Alors que le gouvernement français s’interroge sur Huawei et s’inquiète de voir les opérateurs télécoms se tourner vers le géant chinois pour la 5G, ce dernier continue d’investir dans l’Hexagone. À l’occasion de sa Conférence Partenaires & Fournisseurs, Huawei France a annoncé l’ouverture de son cinquième centre de R&D à Grenoble (Isère). Le directeur général de la marque a expliqué : « Notre vision est de rapprocher les gens, connecter les objets et d’accompagner les entreprises dans leur projet de transformation. Présent en France depuis 16 ans, Huawei n’a qu’une seule ambition : proposer les meilleures briques technologiques à nos clients et partenaires afin qu’ils puissent développer leur compétitivité à l’international. Pour nous, ceci passe par des investissements constants en faveur de l’innovation et un engagement quotidien auprès du tissu économique français, nous sommes fiers de contribuer à l’écosystème numérique en France ».
Spécialisé dans les capteurs pour smartphones et le logiciel (Parallel computing), ce nouveau centre a pour objectif de regrouper jusqu’à 30 chercheurs d’ici 2020. Il portera à près de 200 le nombre de chercheurs de Huawei en France. Le groupe chinois compte déjà des centres de R&D dédiés aux mathématiques, algorithmes ainsi qu’aux standards (normes 5G) et l’IoT (Internet des objets) à Boulogne-Billancourt, un centre de design à Paris et un centré dédié au traitement de l’image photo à Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes).
Huawei mise sur la France et l’Europe
Ces différents centres regroupent 170 chercheurs et la firme précise qu’elle dépose plus de 50 brevets en France chaque année. L’AFP note que Huawei a choisi d’installer son nouveau laboratoire à Grenoble du fait de sa proximité avec le laboratoire d’électronique et des technologies de l’information du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), ainsi qu’avec des entreprises telles que STMicroelectronics, le premier partenaire technologie français de l’entreprise.
Le géant chinois en profite également pour rappeler qu’il avait annoncé un plan d’investissement de 1,5 milliard d’euros en France il y a cinq ans. Les objectifs étaient la création d’emplois, l’investissement en R&D et le soutien à l’écosystème français. Huawei annonce aujourd’hui être le premier groupe chinois en France en termes d’emplois avec plus de 950 collaborateurs au siège de Boulogne-Billancourt, un chiffre en progression constante. Une annonce forte alors que la firme continue d’être dans le viseur des États-Unis et inquiète plusieurs pays occidentaux comme l’Australie ou l’Allemagne.