Le Centre national du cinéma et de l’image animée va investir 3,6 millions d’euros par an dans la « création immersive ».
La France se distingue régulièrement à l’international dans les domaines du cinéma et de l’animation, pas question alors de se laisser voler la place dans le métavers. C’est dans l’optique de bâtir rapidement un écosystème autour de ces univers virtuels que le CNC a annoncé cette semaine la création de la commission « création immersive » avec, à sa tête, l’artiste Jean-Michel Jarre.
Adapter d’anciennes œuvres et en créer de nouvelles
Cette commission est divisée en deux parties, une consacrée à l’écriture et au développement, l’autre sur le financement de la production et de la distribution. Cela permettra d’accompagner les projets dès le début de leur création jusqu’à leur diffusion à l’international. Le communiqué du CNC rappelle toutefois que cette commission n’est pas tout à fait nouvelle, puisqu’elle remplace le « Fonds expériences numériques » et le « Dispositif pour la création artistique multimédia et numérique » (Dicréam), qui ont soutenu plusieurs centaines de projets immersifs en réalité virtuelle depuis 2014.
Le CNC profite du lancement de cette commission pour faire un appel d’offres exceptionnel intitulé « portage et adaptation d’œuvres immersives » qui, comme son nom l’indique, permet aux créateurs d’œuvres immersives plus anciennes d’obtenir des fonds pour les adapter aux technologies plus récentes et redevenir largement accessibles. « La création immersive est un domaine d’innovation qui synthétise les enjeux créatifs, technologiques et entrepreneuriaux capables de projeter toute la filière française de l’image dans ce nouveau continent numérique. C’est aussi un véritable enjeu de souveraineté et de rayonnement international dont nous devons pleinement nous saisir, » a déclaré le président du CNC Dominique Boutonnat à propos de la création de la commission.
Ce n’est pas un hasard si l’artiste Jean-Michel Jarre a été choisi à sa tête : ayant déjà réalisé des concerts virtuels par le passé, il n’a pas caché son intérêt pour le métavers et, en particulier, pour la création d’un métavers français qui mettra en avant des œuvres immersives.