Entrant en vigueur le 1er novembre dans la ville de Shenzhen, elle permettra de stimuler le développement de l’intelligence artificielle tout en prenant en compte les préoccupations éthiques.
Après avoir autorisé des voitures entièrement autonomes à circuler sur ses routes, la ville de Shenzhen cherche à devenir le centre chinois de l’intelligence artificielle (IA). Alors qu’elle abrite plus de 1 300 entreprises liées à l’IA, une nouvelle réglementation concernant ce domaine entrera en vigueur le 1er novembre prochain. Selon le South China Morning Post, l’objectif, avec cette loi, est de promouvoir cette industrie, en encourageant les agences gouvernementales à être les premières à adopter ce type de technologies.
Elle autorisera ainsi les tests de produits et de services d’IA jugés comme étant à faible risque, sans la présence de normes locales et nationales. Ces derniers devront uniquement respecter les normes internationales. Le gouvernement prévoit de définir ce qu’est une technologie à risque faible, moyen ou élevé.
L’importance de l’éthique avec l’intelligence artificielle
La réglementation prend également en compte les préoccupations éthiques liées à l’utilisation de ces technologies. Tel est le cas de la reconnaissance faciale, susceptible de porter préjudice à certains groupes de personnes. Elle rend ainsi obligatoire la création d’une institution spécifique de gouvernance de l’IA et exige que le gouvernement crée un comité d’éthique de l’IA. Celui-ci sera chargé d’élaborer des directives de sécurité et d’étudier l’impact des technologies sur la protection des données, l’emploi et d’autres problèmes sociaux.
Le gouvernement devra également créer un système de ressources de données publiques pour l’industrie de l’IA, avec des directives de partage de ces dernières pour les applications de ces technologies. La loi interdit en outre d’utiliser les algorithmes dans le but de commettre des fraudes enfreignant les droits et les intérêts des consommateurs.
Enfin, certaines propositions figurant dans le projet de loi ont été abandonnées dans la réglementation finale. La version précédente incluait par exemple l’utilisation d’un système d’examen accéléré pour approuver les tests de produits d’IA médicaux. Désormais, les institutions médicales sont seulement encouragées à adopter des produits et services d’IA comme l’imagerie et le traitement de données ou les outils auxiliaires de prise de décision.