Des milliers de mécontents ont choisi de laisser une note négative dans les évaluations de la série, jusqu’à ce que Prime Video réagisse.
Le vieil adage « on ne peut pas plaire à tout le monde » se prête particulièrement bien aux oeuvres cultes. Notre époque numérique, où chacun peut donner son avis en ligne dans l’anonymat, pousse les plus agacés à exprimer leur mécontentement de façon massive. Baptisés « trolls », en référence aux créatures mythiques de Tolkien vivant dans des cavernes et sensibles à la lumière du jour, ces furieux individus aiment déverser leur haine de façon collective et organisée. Avec des débuts tonitruants pour la diffusion de son premier épisode vendredi dernier, Les Anneaux de pouvoir, préquelle du Seigneur des Anneaux, n’y a pas échappé. En cause : de supposées entorses au matériau d’origine pensé par J.R.R. Tolkien, avec notamment la présence d’acteurs noirs au casting.
Trolls de compétition
Parmi la pléthore d’intervenants sur les réseaux sociaux, le site bleedingcool a relevé des interventions diamétralement opposées de célébrités. Tout d’abord, celle de l’homme d’affaires Elon Musk, aussi laconique que lapidaire, en l’espace de quelques tweets rageurs sur sa vision de la nouvelle saga. À l’inverse, le scénariste britannique Neil Gaiman (The Sandman, American Gods, Neverwhere), armé d’une solide connaissance de la Terre du Milieu depuis sa prime jeunesse, a défendu de nombreux points valables dans la production de Prime Video. Et a insisté au passage sur l’évidente liberté offerte dans un monde de fiction. Oui, il faut parfois enfoncer des portes ouvertes avec les trolls…
« Vous ne passerez pas ! »
Impossible pour Prime Video de changer la donne sur le site référence des critiques presse et du public, Rottentomatoes. L’écart entre l’avis de la presse et du public vire au ridicule avec 84% d’opinions favorables pour les journalistes et seulement 39% pour les spectateurs. Du « review-bombing » en règle. Mais sur sa propre plateforme, le diffuseur a décidé de suspendre la possibilité de laisser un avis sur l’épisode pendant 72 heures. Ce laps de temps permettra peut-être aux moins obtus de comprendre que ce premier épisode met en place son univers, à son rythme, avec ses choix. Et que dans un Deuxième Âge moins documenté par son auteur que la période ayant vu la trilogie du Seigneur des Anneaux prendre place, les compromis n’ont rien d’inacceptable.