Saints Row grille la politesse à GTA pour la seconde fois de son histoire, en étant le pionnier du genre sur consoles nouvelles génération.
C’est devenu, peut-être malgré lui, la carte de visite du studio américain Volition, basé à Champaign dans l’Illinois. Dès septembre 2006, le développeur s’était fait remarquer en lançant son propre jeu de gangsters en monde ouvert sur Xbox 360, alors que Grand Theft Auto IV n’était encore qu’au stade du développement, pour une sortie finale en avril 2008 sur PS3 et Xbox 360. Outre des graphismes en haute définition, une première pour un jeu du genre, le Saints Row original se payait également le luxe d’explosions réalistes, avec un moteur physique exceptionnel pour l’époque et propice aux expérimentations les plus folles, mais aussi l’implémentation de détails qui manquaient alors cruellement à la saga de Rockstar, comme l’apparition d’un GPS lors des phases de conduite – une option tellement indispensable qu’elle a montré la voie à ses successeurs.
Une rafale de nouvelles idées
Cerise sur le gâteau, un mode multijoueurs permettait de s’affronter jusqu’à 12 en simultané et le mode de création de son avatar, entièrement personnalisé, faisait afficher au personnage de son choix les couleurs du gang, grâce à une large palette d’accessoires et de vêtements. Bref, un camouflet assez rare dans la succes story de Grand Theft Auto, qui a du hisser la barre un peu plus haut pour faire oublier cet étonnant trouble-fête, en s’appuyant notamment sur sa bande-son toujours inoubliable. Pourtant, Saints Row sut s’extirper de l’ombre de son concurrent en faisant preuve d’une irrévérence de plus en plus forte, de scénarios de plus en plus fous, jusqu’à faire de l’un des membres du gang le président des États-Unis en pleine invasion extra-terrestre…
Un retour aux sources
La sortie d’un tout nouvel épisode de la saga baptisé sobrement Saints Row ce 23 août donne l’occasion à Volition de revenir aux sources de la série, avec un monde ouvert annoncé comme le plus grand jamais vu dans la licence et le retour de la conquête de territoire par des gangs bien plus terre à terre que ceux des derniers volets. Pour autant, les habitués devraient y retrouver l’ambiance particulière qui a toujours fait le sel de la saga, entre missions loufoques, costumes exubérants et surtout fun omniprésent dans la liberté d’action proposée. Grand Theft Auto VI y trouvera sans doute matière à réflexion, alors que de nombreuses rumeurs l’annoncent, cette fois encore, comme en pleine phase de développement. Saints Row restera quoiqu’il advienne le pionnier du genre sur la nouvelle génération de consoles : l’histoire se répète.