Avec l’essor du télétravail lié à la pandémie de Covid-10, de nombreuses personnes veulent travailler depuis un pays étranger pour des questions de cadre de vie et de pouvoir d’achat.
Ils s’appellent les « digital nomads » ou nomades numériques, ces télétravailleurs généralement occidentaux qui décident de profiter de leurs conditions de travail pour voyager toute l’année. Jusqu’à présent dans le flou administratif, la Thaïlande veut leur proposer un visa spécifique.
Des conditions d’obtention bien précises
Pas question de laisser entrer n’importe qui dans le pays avec ce visa destiné aux « professionnels travaillant depuis la Thaïlande » selon les termes officiels. Il veut avant tout attirer des cadres supérieurs venant des secteurs de la tech, de l’automobile et de l’électronique ainsi que des personnes détenant un patrimoine supérieur à 1 million de dollars.
Les télétravailleurs pourront bénéficier de ce visa à certaines conditions : avoir gagné au moins 80 000 dollars par an les deux années précédentes, avoir au moins cinq ans d’expérience et travailler pour une entreprise qui fait 150 millions de dollars de chiffre d’affaires au minimum. Cerise sur le gâteau pour ces travailleurs privilégiés, la Thaïlande promet que ce nouveau visa sera assorti d’avantages fiscaux.
Faire venir les étrangers malgré le Covid
Pourquoi imposer de telles conditions ? D’abord, la Thaïlande peut se le permettre parce que le pays est considéré comme une destination de premier plan pour les nomades numériques, pour ses paysages mais aussi pour la qualité de sa connexion à internet. Elle espère aussi que la venue de ces travailleurs haut de gamme pourra irriguer l’économie locale au point de compenser l’absence des habituels touristes plus modestes qui ne viennent plus depuis le début de la pandémie. À titre de comparaison, environ 40 millions de personnes visitaient la Thaïlande chaque année avant le Covid, contre 8 millions aujourd’hui.
L’Asie du Sud-Est est généralement très appréciée des télétravailleurs étrangers, ce qui conduit plusieurs pays, en plus de la Thaïlande, à réfléchir à une réglementation particulière pour que cette forme d’immigration soit aussi bénéfique à la population locale.
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