Match Group, la maison mère de l’application de rencontre, a annoncé suspendre ses deux projets à la suite de revenus trimestriels décevants.
Match Group revoit ses ambitions concernant ses plans de monnaie virtuelle et de métavers pour Tinder. Après l’annonce de résultats décevants au deuxième trimestre, la société mère de l’application de rencontre a dévoilé une série de changements concernant cette dernière, dont le départ de la PDG Renate Nyborg.
Entre avril et juin, Match Group a en effet enregistré un chiffre d’affaires de 795 millions de dollars, soit une augmentation de 12% par rapport à l’année dernière. En revanche, ce chiffre est inférieur aux estimations des analystes, qui s’attendaient à des revenus de 804 millions de dollars, comme l’explique CNBC. Après avoir bénéficié d’une augmentation de l’activité sur ses services en 2021 grâce au déploiement des vaccins contre le Covid-19, Match Group a indiqué ne pas constater une hausse similaire cette année.
Des changements de projets
Pour ses projets de métavers, Tinder a fait l’acquisition de l’entreprise Hyperconnect, qui se concentre sur la vidéo, l’intelligence artificielle et la réalité augmentée, l’année dernière. Shar Dubey, alors PDG de Match Group, avait par la suite parlé d’une expérience de métavers appelée Single Town, dans laquelle les utilisateurs de l’application pourraient interagir à l’aide de l’audio en temps réel et se rencontrer dans des espaces virtuels tels qu’un bar. Cependant, Bernard Kim, actuel PDG de la maison mère, a demandé à Hyperconnect de réduire ses activités. « Compte tenu de l’incertitude sur les contours ultimes du métavers et de ce qui fonctionnera ou non, ainsi que de l’environnement opérationnel plus difficile, j’ai demandé à l’équipe Hyperconnect d’itérer mais de ne pas investir massivement dans le métavers pour le moment », a-t-il déclaré.
Match Group envisage désormais « d’aller de l’avant au moment opportun », selon son PDG qui a précisé que cela se fera « lorsque nous aurons plus de clarté sur l’opportunité globale et le sentiment d’avoir un service bien positionné pour réussir ».
Concernant la monnaie virtuelle de l’application de rencontre – les Tinder Coins – elle a été lancée en 2021 pour encourager les utilisateurs à passer plus de temps à swiper, à scroller et éventuellement à dépenser de l’argent réel sur celle-ci. Ils peuvent en acquérir en restant actifs sur la plateforme ou en maintenant leurs profils à jour, mais aussi les acheter avec de l’argent.
Ayant réalisé des tests, notamment en Australie, Match Group va revoir ses plans. « Après avoir constaté des résultats mitigés lors des tests de Tinder Coins, nous avons décidé de prendre du recul et de réexaminer cette initiative afin qu’elle puisse contribuer plus efficacement aux revenus de Tinder. Nous avons également l’intention de réfléchir davantage aux biens virtuels pour nous assurer qu’ils peuvent être un véritable moteur de la prochaine étape de croissance de Tinder », a expliqué Bernard Kim. Auparavant, la société prévoyait de déployer largement cette fonctionnalité au cours du troisième trimestre de cette année, pour lequel elle s’attend désormais à engranger des bénéfices faibles ou nuls.