Alors que son avenir est toujours plus flou, OCS pourrait tomber dans le panier de Canal+. Des discussions seraient en cours.
OCS, la plateforme de streaming de séries et films d’Orange, reste à flot depuis plusieurs années grâce notamment à son partenariat avec HBO. Bien des abonnés y viennent en effet surtout pour regarder Game of Thrones, Westworld et autres séries de qualité en provenance de la chaîne américaine. Mais avec le terme annoncé de cette exclusivité début 2023 et l’arrivée probable prochaine de HBO Max chez nous, l’avenir d’OCS interroge. C’est là que pourrait intervenir Canal+.
Canal+ veut toujours plus de contenu
D’après Variety, le groupe appartenant à Vivendi serait en discussions avancées pour s’offrir ce qui lui manque d’OCS. En effet, Canal+ dispose déjà de 33,3% de la plateforme d’Orange, qu’elle propose d’ailleurs en pack directement avec ses propres solutions de streaming vidéo depuis plus de 10 ans. Ce rachat intégrerait également Orange Studio, filiale qui coproduit, vend et distribue des films.
Des négociations exclusives pourraient être lancées dès septembre, pour ensuite passer devant l’Autorité de la concurrence et être potentiellement entérinées un an plus tard. En 2011, cette dernière avait d’ailleurs bloqué une tentative de rachat similaire. Mais pour l’analyste Francois Godard d’Enders Analysis, « le monde a changé et Canal+ ne domine plus le marché Français ». Il ajoute par ailleurs que la plateforme doit se consolider face à la concurrence et gagner en échelle et en valeur pour financer de plus grosses productions.
Plus tôt dans l’année, des discussions entre Vivendi et Lionsgate afin de grignoter une part de Starz étaient aussi en cours.
Une porte de sortie intéressante pour OCS
Pour OCS, dont la plateforme stagne depuis un moment maintenant, ce rachat semble tomber à pic. Si le spin-off de Game of Thrones, House of the Dragon, devrait attirer du monde en août, notamment depuis que le prix d’abonnement a baissé, nul doute que cela ne sera pas suffisant pour relancer pleinement la machine.
Ce rachat poserait cependant la question de la gestion interne d’OCS. C’est notamment le cas d’un contrat signé en février dernier, où la plateforme s’engageait sur trois ans à investir au moins 60 millions d’euros dans des films français et européens.