Un rapport réalisé par plusieurs agences a été remis au président Joe Biden, donnant des pistes pour garantir un développement responsable des actifs numériques.
Alors que l’Union européenne (UE) vient d’adopter un règlement pour encadrer les cryptomonnaies, les États-Unis avancent aussi sur le sujet. Le 7 juillet, un « cadre » de travail réalisé par le département du Trésor américain, en collaboration avec d’autres départements et agences, a été remis au président Joe Biden. Il fait suite au décret signé par ce dernier en mars, afin d’étudier ces actifs numériques. Objectif : garantir un développement responsable des cryptomonnaies.
Le décret mentionnait une approche inter-institutions dans le but de faire face aux risques et d’exploiter les avantages potentiels de ces actifs. D’un autre côté, il s’agissait également de promouvoir le développement des monnaies numériques de banques centrales (MNBC). La Réserve fédérale – banque centrale américaine – réfléchit en effet à la création d’un dollar numérique. Un euro digital devrait aussi voir le jour au sein de l’UE dans les prochaines années.
Des objectifs pour un développement responsable
Selon un communiqué du Trésor américain énonçant les grandes lignes du « cadre » remis au président, le développement responsable des actifs numériques passera, pour commencer, par le respect des valeurs démocratiques fondamentales des États-Unis. Il s’effectuera aussi à travers la protection des consommateurs, des investisseurs et des entreprises. Les cryptomonnaies, par leur extrême volatilité et leur manque de régulation, représentent en effet un risque. Les consommateurs et investisseurs peuvent par exemple être victimes d’arnaques mises en place par des cybercriminels dans le but de les voler.
Ce développement responsable devra en outre se faire en maintenant « la sécurité et la solidité du système financier mondial et du système monétaire international », ainsi qu’en préservant « la connectivité appropriée du système financier mondial et l’interopérabilité des plateformes et de l’architecture ».
Une collaboration internationale nécessaire
Le Trésor américain considère également que les écarts en termes de réglementation, de supervision et de conformité entre les pays augmentent les risques pour la stabilité financière et la protection des consommateurs, investisseurs, entreprises et marchés. D’après lui, l’inadéquation de la régulation, de la supervision et de l’application de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme constitue un obstacle à « la capacité des États-Unis à enquêter sur les flux illicites de transactions d’actifs numériques lorsque l’argent est transféré à l’étranger, comme c’est souvent le cas dans les paiements de rançongiciels et autres blanchiments d’argent liés à la cybercriminalité ».
Le département estime ainsi que les États-Unis doivent continuer à travailler avec des partenaires internationaux, comme le G7 ou le Fonds monétaire international, pour le développement des actifs numériques. Cela permettrait d’aborder tous les problèmes et défis que posent les cryptomonnaies, à l’image de la stabilité financière, du contournement des sanctions et des activités illicites.
