Le ROG Strix G16 d’Asus affiche une fiche technique globalement impressionnante, avec toutefois un point qui étonne concernant sa carte graphique. Voyons comment il s’en sort à l’usage.
En résumé
Le ROG Strix G16 est une machine pétrie de qualités. Son châssis bien pensé, son clavier agréable, son refroidissement exemplaire et son processeur surpuissant sont autant de points forts. L’idée de faciliter à ce point l’accès aux composants est également à saluer. Cependant, le choix d’une GeForce RTX 5060 associé à un processeur aussi puissant pose question. Cette carte est en effet parfaite pour le jeu en 1080p, mais pas pour en profiter à fond sur l’écran QHD+ de la machine. Heureusement, ce n’est nullement gênant sur une dalle de 16 pouces. Et le choix d’une telle définition permet d’en profiter pour les autres usages comme le multimédia ou la bureautique. On apprécie aussi le fait qu’il soit silencieux pour un PC gamer.
Note technique
Les plus et les moins
- Le processeur Core Ultra 9 très performant
- Les performances pour jouer en Full HD 1080p
- Le système de refroidissement efficace
- Le niveau sonore très contenu
- Le rendu de l'écran
- Le clavier confortable
- La connectique très complète
- L'accès aux composants et l'évolutivité remarquables
- Les limites de la carte graphique pour le jeu en définition (native) QHD+
- Le châssis sensible aux traces de doigts
- Le pavé tactile un peu mollasson
- L'absence de lecteur de carte SD
Nous ne vous apprendrons rien en écrivant que le marché des PC portables pour joueurs a toujours été dans une course effrénée à la performance. À ce petit jeu, Asus figure en bonne position avec sa gamme Republic of Gamers (ROG). Pour 2025, le constructeur renouvelle sa série Strix G16, une machine qui entend proposer un compromis entre la puissance brute des modèles les plus onéreux et un tarif un peu plus accessible.
Le PC qui nous intéresse ici embarque une configuration pour le moins musclée avec un processeur Intel Core Ultra 9 275HX, une puce graphique NVIDIA GeForce RTX 5060, 32 Go de mémoire vive DDR5 et un SSD de 1 To. Côté écran, on retrouve une dalle de 16 pouces au format 16:10, pour une définition QHD+ (2560 x 1600 pixels) à une fréquence de 240 Hz.
Enfin, côté connectiques et connectivités, le Strix G16 affiche complet, avec trois ports USB-A, deux ports USB-C (dont un compatible Thunderbolt 4), une sortie HDMI 2.1, un port Ethernet RJ45, une prise casque, du Wifi 7 et du Bluetooth 5.4. Les plus pointilleux pourraient en revanche regretter l’absence d’un lecteur de carte SD.
Sur le papier, la promesse est alléchante, mais cet attelage de composants est-il vraiment cohérent ?
Le design et l’ergonomie
Dès le premier regard, on voit que le ROG Strix G16 assume son identité. Il s’agit bien d’une machine pensée pour le jeu. Avec ses 2,6 kg sur la balance et une épaisseur qui dépasse les 3 centimètres, il ne joue pas dans la catégorie des ultraportables. Mais ce n’est évidemment pas ce qu’on lui demande.

Son châssis, majoritairement constitué de plastique de bonne facture à l’exception du capot en aluminium, est souligné par une bande lumineuse RGB qui en fait le tour. Un gimmick visuel qui plaira ou non, mais qu’il est possible de complètement désactiver pour ceux qui préfèrent la sobriété. Pour les autres, le rendu se montre ici du plus bel effet.


Une fois éteint, l’ordinateur adopte des lignes plus douces et modernes que par le passé. Le seul véritable reproche que nous adresserons sur le plan esthétique tient à la propension du revêtement mat à garder les traces de doigts.


Là où Asus frappe (de nouveau) un grand coup, c’est sur l’accessibilité des composants. Oubliez les dizaines de vis à retirer. Un simple loquet à déverrouiller permet de faire glisser la plaque inférieure et de dévoiler les entrailles de la bête.

On accède alors instantanément aux deux emplacements pour la RAM et aux deux ports pour les SSD. Cela facilite grandement la maintenance et la possibilité de faire évoluer la machine. Un exemple que les autres constructeurs feraient bien de suivre.


Le clavier et le trackpad
L’expérience de saisie est une constante réussite sur les portables ROG, et ce Strix G16 ne fait pas exception. Le clavier de type chiclet offre une course de touche confortable et un retour précis, s’adaptant aussi bien aux longues sessions de rédaction qu’aux parties endiablées de FPS. Les touches ZQSD, transparentes, rappellent la vocation première de l’ordinateur.

C’est un peu plus poussif en revanche du côté du pavé tactile. Sa surface est certes immense, ce qui est agréable pour les gestes amples. Il manque toutefois de précision. Rien de grave au final, d’autant que ce genre de machine s’utilise généralement avec une souris.

L’écran
Pour l’écran de l’appareil, Asus a opté pour une dalle IPS de 16 pouces au format 16:10, pour une définition QHD+ (2560 x 1600 pixels) et un taux de rafraîchissement à 240 Hz. Certains grinceront sans doute des dents sur le fait qu’Asus ne propose pas d’OLED ou de Mini-LED sur une machine à ce prix. Toutefois, à l’usage, cet afficheur se révèle très bon.

Ainsi, son traitement antireflet se montre efficace au quotidien, tandis que sa compatibilité G-Sync assure une expérience de jeu sans déchirements d’image.
En attendant que notre laboratoire passe l’afficheur de cet ordinateur sous sa sonde, nous pouvons émettre un premier avis sur son rendu. Il apparaît très bon en sortie d’usine. La luminosité maximale semble assez élevée pour ce type de technologie, tandis que le contraste et la fidélité des couleurs apparaissent très bons. Il s’agit donc d’une très bonne dalle pour jouer et regarder des films.
Les performances
C’est ici que la fiche technique du produit ne manque pas de faire lever un sourcil. Le processeur, un Intel Core Ultra 9 275HX, est tout simplement l’un des plus puissants disponibles sur un ordinateur portable en 2025. Avec ses 24 cœurs, il excelle dans toutes les tâches applicatives, du montage vidéo à la compilation de code. En fait, ce processeur semble même un peu surdimensionné pour accompagner une « simple » GeForce RTX 5060. Tout comme la définition de l’écran. Nous y reviendrons un peu plus bas.

Avec ses 8 Go de mémoire vidéo, cette carte graphique se révèle être une partenaire de jeu des plus correctes… tant qu’on reste en Full HD. Dans cette définition, elle permet de profiter de tous les titres récents avec les réglages graphiques au maximum ou presque, y compris avec le ray-tracing activé. L’apport du DLSS 4 et de sa génération d’images (Frame Generation) est ici déterminant. Sur un jeu comme Cyberpunk 2077 en 1080p, avec le path-tracing activé, on peut atteindre près de 140 images par seconde. Une fluidité exemplaire donc.

Cependant, les choses se compliquent lorsqu’on cherche à exploiter la définition native de l’écran. En 2560 x 1600 pixels, les 8 Go de VRAM de la RTX 5060 montrent rapidement leurs limites. Sur les jeux les plus gourmands, il devient difficile de maintenir un framerate stable à 60 i/s sans faire d’importants sacrifices sur la qualité des textures ou sans dépendre entièrement de la génération d’images.

On note d’ailleurs que cette dernière technologie, bien que performante, souffre encore de quelques problèmes de stabilité sur certains titres, provocant de légères saccades au passage. Il est assez frustrant d’avoir un si bel écran et de ne pas pouvoir en profiter pleinement dans les jeux les plus exigeants. Bien sûr, la remarque ne vaut que pour le jeu. Car avoir une telle définition est une très bonne chose pour les autres usages comme la bureautique, la navigation Web ou le multimédia.

Enfin, côté bruit, ce ROG Strix G16 nous a réservé une très bonne surprise. Il embarque un très bon système de refroidissement, avec trois ventilateurs et une large chambre à vapeur. Ce système semble avoir été initialement conçu pour des cartes graphiques bien plus puissantes. On a donc l’impression que ce système est surdimensionné pour la plus modeste RTX 5060. Il ne s’agit là que de suppositions. Dans tous les cas, il en résulte un ordinateur remarquablement silencieux, même en pleine partie. Bien sûr, il y a tout de même un bruit. Celui-ci est cependant plus proche ici de celui d’un ultraportable poussé dans ses retranchements que de la turbine d’avion que sont parfois les PC gamers.
L’autonomie
Avec une batterie de 90 Wh, on pouvait s’attendre à une endurance correcte. Les résultats varient toutefois grandement selon l’usage. Lors d’un test de lecture vidéo en continu, l’ordinateur rend l’âme après environ cinq heures, ce qui est assez moyen. En revanche, pour un usage bureautique plus classique avec la luminosité de l’écran réduite, il est possible de tenir entre huit et neuf heures loin d’une prise. Une performance honorable pour une machine de ce gabarit, qui montre les progrès réalisés par Intel et NVIDIA sur l’efficacité énergétique. La recharge rapide permet de récupérer 50% de la batterie en une trentaine de minutes à l’aide du chargeur propriétaire de 280 W.