En ces temps tumultueux, un homme et deux femmes continuent envers et contre tout de voir le verre à moitié plein. Marc Levy, Laetitia Colombani et Virginie Grimaldi refusent de céder à la morosité ambiante pour diffuser, au fil des pages de leurs nouveaux romans respectifs, humanité et bienveillance, amitié et amour, force et générosité.
Ghost in Love de Marc Levy
Ghost in Love… Un titre que l’on croirait tout droit venu du 7e Art, accroché en haut de l’affiche d’une élégante fresque amoureuse avec Keira Knigtley dans le rôle-titre et Jude Law dans celui du fantôme. Ou peut-être l’inverse. Mais il n’en est rien… du moins pour le moment. Ghost in Love, c’est le titre du nouveau roman de Marc Levy. Le 20e en 20 ans de carrière ! Et oui, souvenez-vous, c’était en 2000, celui qui n’était pas encore l’écrivain français le plus lu dans le monde publiait alors son premier livre Et si c’était vrai. Un succès immense. Spielberg en achetait aussitôt les droits et ses studios Dreamworks en produisaient l’adaptation en 2005 avec Reese Witherspoon et Mark Ruffalo au casting. C’est tout le destin que l’on souhaite à ce Ghost in Love qui s’inscrirait dans la lignée de ce livre originel. Au cœur du roman, une question mystérieuse : « Que feriez-vous si un fantôme débarquait dans votre vie et vous demandait de l’aider à réaliser son vœu le plus cher ? ». L’histoire d’un pianiste virtuose qui, rattrapé par le fantôme de son père, s’en va pour un long voyage… Une histoire fabuleuse pour nous aider à croire au merveilleux.
Les Victorieuses de Laetitia Colombani
Les Victorieuses de Laetitia Colombani, c’est un peu Les Invisibles de Louis-Julien Petit. Après avoir brillamment tissé sa Tresse, un premier roman adoubé par les lecteurs dans lequel elle s’interrogeait sur ce qu’est « être une femme » dans le monde d’aujourd’hui, la réalisatrice de À la folie… pas du tout et de Mes Stars et moi poursuit son expérience littéraire en publiant ce second récit. Et Laetitia Colombani de poursuivre également sa série de portraits de femmes aux parcours singuliers. Elle nous emmène cette fois au cœur du Palais de la Femme, cette structure du 94 rue de Charonne, à Paris, fondée par l’Armée du Salut et destinée à accueillir des femmes en difficulté, entre travailleuses précaires, salariées sans domicile, ex-SDF et anciennes prostituées. Ce Palais, on le découvre à travers les yeux de Solène, la quarantaine, qui, après un burn-out, se retrouve envoyée dans ce foyer pour une mission d’écrivain public. Elle y rencontrera Binta, Sumeya, Cynthia, Iris, Salma, Viviane, La Renée et les autres. En découvrira leurs drames et leur misère mais aussi leurs forces, leur générosité et leurs espoirs.
Quand nos souvenirs viendront danser de Virginie Grimaldi
Il est aussi question d’humanité dans Quand nos souvenirs viendront danser, le cinquième livre de Virginie Grimaldi. C’est l’histoire de Marceline et de ses chers voisins Anatole, Gustave, Joséphine, Marius et Rosalie. Depuis plus de six décennies, ils cohabitent et s’entraident dans leur impasse des Colibris. Mais voilà que le maire a décidé de déloger tout le monde et de tout raser. Au pied du mur, la communauté ne compte pas se laisser faire… Et la magie Grimaldi d’opérer une nouvelle fois. De sa plume toujours lumineuse, l’écrivaine déroule ce récit d’amitié, d’amour et de solidarité, où les rires le disputent aux larmes, l’humour à l’émotion. C’est cette même joyeuse délicatesse que vous retrouverez dans les pages de son précédent roman, Il est grand temps de rallumer les étoiles, la virée en Scandinavie d’une mère au bord du gouffre et de ses deux filles. Un autre joli morceau de bonheur qui tient désormais dans la poche ou s’écoute en livre-audio.
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