Ip man ou les chroniques d’une légende des arts martiaux chinois.
Une légende en appelant une autre, il enseignera son art à une autre étoile du Kung Fu reconnue dans le monde entier et répondant au nom de… Attendez ! je vais peut être pas tout vous déballer maintenant…
Non, ce post n’est là que pour vous vanter, humblement, les mérites d’un film Hong Kongais à la fois simple, et nous épargnant enfin ces voltiges aériennes insensées où les acteurs me font penser à Michael Jordan sous extasie. Bien au contraire c’est une œuvre plutôt terre à terre que nous délivre Wilson Yip.
Le jeu sobre et élégant de Donnie Yen incarnant avec charisme le héros, avec pour toile de fond le contexte dramatique d’une Chine sous occupation Japonaise , les décors et une photographie (rendant à elle seule l’achat en Blu-Ray indispensable) particulièrement soignés. Chaque détail donne au film une crédibilité indéniable sans pour autant l’alourdir de scènes mélodramatiques pesantes, lui évitant du même coup de trop ressembler à une fable.
Avec toutes ces qualités le comble aurait été que les scènes de combats ne soient pas à la hauteur, mais là aussi Wilson Yip en bon chef d’orchestre nous joue une partition sans faille.
Là encore c’est simple, efficace, filmé avec maestria et dépouillé de tout artifice inutile (exit donc les filins), à l’image même de l’art pratiqué par Ip Man, le Wing Chun (La boxe du printemps radieux).
Le clou du spectacle étant le combat de fin où deux combattants aux styles totalement opposés s’affronteront dans un déluge de coups et de plans percutants.
Bref c’est du bon… Tellement bon qu’on a l’impression d’assister parfois à un cours idéal de Kung Fu, un verre de coca dans la main droite, la télécommande dans la gauche, la fatigue et les gnons en moins.