L’Instant Lire à la Fnac : le rendez-vous de toutes les littératures à ne pas manquer. Baptiste Liger, directeur de la rédaction du magazine Lire Le Magazine Littéraire, partage ses conseils de lecture. En octobre, intéressons-nous à ces enfants de la télé écrivains par ailleurs !
Les enfants de la télé… et des réseaux sociaux
Baptiste Liger : « Attention, ces écrivains vous les avez vu dans des programmes télé, mais pas forcément exclusivement dans des émissions littéraires. Ces auteurs sont justement dans l’actualité, on vous les présente. Ne zappez pas !
À l’heure où les stars des réseaux sociaux cartonnent, non seulement sur la toile, mais aussi dans les librairies, au rayon des livres pratiques. On peut citer EnjoyPhoenix, Léna Situations ou bien même récemment Major Mouvement.
Eh bien, il y a des écrivains comme on dit « vus à la télé » qui font de la résistance, car, insistons sur ce mot, avant d’être des vedettes ou apparentées comme telles de ce bon vieux tube cathodique, ils sont avant tout écrivains.
Bernard Werber et Les Traitres
Vous l’avez vu cet été dans le jeu de téléréalité de M6, Les Traitres, ceux qui ont déjà joué au « loup garou » ont reconnu un petit peu le modèle.
Toujours est-il que Bernard Werber était candidat dans cette émission où il officiait comme une sorte de mastermind. Sans rien divulgâcher, sachez-le, il n’a pas gagné.
La stratégie, elle est justement au cœur du Werber 2022, La Diagonale des reines, soit l’affrontement entre deux championnes des échecs que l’on va suivre pendant des décennies et qui vont nous poser cette question : “Le monde serait-il une sorte de grand échiquier ?”.
C’est en tout cas la thèse de celui que l’on surnomme BiWi.
Yann Moix et On n’est pas couché
Si on l’a croisé sur de très nombreux plateaux, le grand public, lui, l’a identifié en tant que chroniqueur chez Laurent Ruquier dans On n’est pas couché.
Pourtant, avant tout, Yann Moix est un écrivain sulfureux, maintes fois récompensé. Il a notamment eu le Prix Goncourt du premier roman et le prix Renaudot.
Il publie en cette rentrée le quatrième volet d’Au pays de l’enfance immobile, après Orléans, Reims, Verdun, voici Paris, ou l’arrivée d’un jeune homme dans la capitale qui souhaite avant tout devenir grand écrivain ou rien, mais qui désire également conquérir le cœur des femmes. Le tout sous l’égide d’un mentor disons pas très #MeToo.
On adore ou on déteste, toujours est-il que c’est un styliste, un vrai, qui décrit remarquablement le quotidien de quelques pseudo Rastignac qui débarquent à Paris.
Le tout avec d’inévitables provocations… Yann Moix quoi…
Nathan Devers et L’œil du pro
Si justement on croise Yann Moix à l’occasion dans l’Heure des Pros, l’émission de Pascal Praud sur CNews.
Lui en est un chroniqueur quasi-permanent, Nathan Devers. Ce jeune philosophe de 24 ans, par ailleurs rédacteur en chef de La Règle du jeu, la revue de Bernard-Henri Lévy, nous plonge dans son nouveau roman, Les Liens artificiels, dans l’univers du métavers ou metavers, c’est comme vous voulez.
Son héros, un jeune pianiste un petit peu looser qui vient d’être largué par sa copine, va ainsi se réfugier dans cet univers virtuel, ce monde qui va s’accorder, a priori, à ses désirs. Mais gare à tous ses dangers !
Et Nathan Devers, à travers les codes du roman classique, nous propose ici une réflexion sur la vérité de toutes ces réalités alternatives.
Sonia Devillers et la radio télédiffusée
Enlevez les images de la télé et vous aurez la radio, ou presque. Toujours est-il que la frontière entre les deux est aujourd’hui ténue. Certaines émissions de radio devenant des programmes télé à proprement parler.
Tout ça pour nous mener à notre coup de cœur pour le récit de Sonia Devillers, journaliste à France Inter, intitulé Les exportés.
Elle y relate le parcours, l’odyssée de ses grands-parents qui ont été troqués, oui, oui… En effet, juste après la guerre et pendant de nombreuses années, la Roumanie n’a pas hésité à échanger, vendre ou donc troquer des populations, en l’espèce juives, contre du matériel agricole, de la nourriture ou autres.
Et donc, Sonia Devillers revient sur ce pan de l’Histoire édifiant, effrayant et dont on se dit, au fond, qu’il n’est peut-être pas si éloigné que ça de nous.
Voilà ce qu’il en est pour ces quatre titres en lien avec les médias audiovisuels. Maintenant vous pouvez éteindre la radio, la télé et vous emparer du meilleur écran qui soit, un livre ! »
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