Très jeune, il a montré une grande maturité artistique. Depuis son EP, les Ourses polaires, son 1er album, Mélancolie heureuse puis son deuxième, Qu’en restera-t-il ?, Tim Dup en a fait de la route. Celle-ci bien que ralentie par la pandémie, n’est pas prête de s’arrêter. Pour preuve, son troisième album, La course folle. Rendez-vous le 11 juin 2021.
La mélancolie heureuse d’un jeune poéte
Tim Dup, voilà un garçon qui est rentré sans faire trop de bruit dans le monde de la musique mais qui a, au fur et à mesure, pris ses marques et s’est installé durablement. En l’espace de deux albums (Mélancolie heureuse et Qu’en restera-t-il ?) et de multiples collaborations (l’hommage à Barbara sur l’album d’Alexandre Tharaud, Joyeux Noël initié par Deezer), Tim Dup incarne une chanson française dans ce qu’elle a de plus traditionnelle et d’universelle mais aussi une chanson à l’image d’un jeune homme dont la poésie sonne de manière très intime et personnel. Il y a beaucoup de délicatesse, de fragilité, sa fragilité, dans les mots de Tim. Pas étonnant que les Victoires de la musique l’aient nommé en 2019 dans la catégorie Révélation scène aux côtés de Thérapie Taxi et Clara Luciani (cette dernière ayant remporté le trophée).
Vers les ourses polaires
A la sortie de son premier album Tim Dup disait ceci : « J’aime le concept des ambiances. Elles posent un univers, happent et rendent l’écoute plus onirique, plus concentrée aussi. » (Charts in France). Ce fan de Dylan et de Brel qu’il considère comme des auteurs exemplaires, poursuit durablement sa route, ce petit chemin fait de chansons impressionnistes que sa voix fébrile (encore presque adolescente) transporte jusqu’à nous. Malheureusement son deuxième album, sorti peu avant la pandémie de Covid et son confinement, n’a pas eu le retentissement et le succès qu’il aurait dû avoir comme beaucoup d’albums.
Cependant, dès le départ, on a été impressionné devant tant de maturité, tant de certitude dans ce qu’il voulait proposer, des chansons mélancoliques à souhait, parlant d’amour, de la vie comme s’il avait déjà un long vécu derrière lui, lui si jeune. Ainsi, il a fait partie de la jeune génération montante, déjà presque valeur sûre d’une chanson française qui se réinvente tout en n’oubliant ses racines. Un peu plus d’un an après la sortie de son deuxième album, Tim Dup revient dans les bacs avec un troisième qui a tout pour plaire et faire de lui, enfin, un des artistes majeurs, pilier de la chanson d’aujourd’hui avec les De Pretto, Luciani, …
Le visage de la nuit
Rentrez dans la course folle de Tim Dup
Dans la présentation de l’album, on parle de « concentré de gourmandises », « de textes ciselés, pop’isés de soleil ». Pour quelqu’un dont la musique se drapait de mélancolie, le virage est à 180°. Fini l’adolescent éternel avec sa voix juvénile, Tim Dup fait entrer les rayons de soleil ardents dans sa musique. Il lui insuffle un vent de liberté, de légèreté. Et vous savez, on l’adore ce Tim Dup, décontracté, plein d’énergie. On l’aime d’autant plus car il a gardé la force de sa plume toujours empreinte de poésie et de belles métaphores. Son écriture continue de se nourrir de la douceur et rêverie des nuages, d’un reflet d’un rayon de soleil le long d’un cours d’eau, d’un lac ou d’un océan, d’un paysage de vignes (là où il a passé son confinement). Le réel prend des formes presque parfois oniriques sous son stylo. Pour Course Folle, il a choisi « de twister l’intensité de la vie, la beauté de l’éphémère » comme il est si bien noté dans la présentation de l’opus. Légèreté et grâce s’enlacent comme mots et notes de musique.
Au piano, autrefois solitaire de Tim Dup se joignent des cordes, harpes, flûtes, guitares, rythmes, basse électrique, et deux autres pianistes, Thomas Enhco et Alexandre Tharaud. On y entend aussi Anaïs Demoustier devenue chanteuse, Aurèlie Saada (Brigitte) et Marguerite dite Saane. Comme si ce confinement et cet éloignement des autres avaient créé en lui, l’envie de partager, de se mêler à d’autres artistes, d’autres sensibilités. Cette pandémie aura sans doute été bénéfique dans certains domaines comme ces unions artistiques.
« J’ai déjà réalisé mon rêve, tout ce qui se passera après la sortie de mon disque ne sera que du bonus », disait-il à Julie Ménard en 2016. Et bien, il en a toute une ribambelle de bonus depuis la sortie de « Mélancolie heureuse » en 2017. Elles sont loin les premières leçons de piano à 7 ans, la première chanson écrite lorsqu’il était au collège en cinquième parce qu’il voulait impressionner la fille dont il était amoureux. Depuis, il a fait briller les yeux, fait palpiter le cœur de celles et ceux qui ont posé leurs oreilles sur ses magnifiques mélodies et histoires.
Prêt·e·s pour oublier l’hiver et courir à perdre haleine vers l’été ? Tim Dup a tout pour vous plaire. Rendez-vous le 11 juin pour découvrir le troisième opus de ce francilien qui décidemment ne cesse de nous étonner et impressionner.
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