Et si, le temps d’un roman, vous visitiez l’Islande ? C’est ce que vous propose Jón Kalman Stefánsson avec Lumière d’été, puis vient la nuit, une chronique doucereuse d’une petite communauté islandaise où les destins basculent et passent du rire aux larmes en une fraction de seconde.
Un auteur entre romance et poésie
L’Islandais Jón Kalman Stefánsson est l’un des auteurs les plus reconnus d’Islande, mais aussi à l’international. Cela fait plus de 23 ans que ses romans touchent le cœur de celles et ceux qui s’y plongent, notamment parce qu’ils recèlent des touches de poésie comme autant de bulles d’émotion.
C’est avec la trilogie Entre ciel et terre, La tristesse des anges et Le cœur de l’homme qu’il s’est fait reconnaître et l’écrivain a déjà reçu de nombreux prix internationaux, dont le prix Millepages pour D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds.
Entre recueils de poésie, chroniques familiales et romances douces-amères, l’écriture de Stefánsson ne cesse de toucher ses lecteurs, à l’instar de ses derniers romans, À la mesure de l’univers et Ásta : où se réfugier quand aucun chemin ne mène hors du monde ?
Une tragi-comédie islandaise
Dans Lumière d’été, puis vient la nuit, Stefánsson nous invite à découvrir un petit village situé au fin fond des fjords de l’ouest de l’Islande, là où la lumière du jour se fait rare. On y suit le quotidien de cette petite communauté qui tente de survivre de ces petits riens qui font parfois de grands tout.
Tant et si bien que parfois, le plus infime des détails bouleverse des vies sans qu’elles ne s’y attendent. Des secrets se dévoilent, des désirs s’affirment, des rêves se réalisent et des destins sont totalement brisés.
Une chronique du quotidien bouleversante
Composé de huit chapitres, Lumière d’été, puis vient la nuit est une chronique qui sonde les âmes des habitants de ce village qui avaient fini par ne plus rien ressentir. Pourtant, entre rencontres étonnantes, retours de fantômes oubliés et amours déchues qui ressurgissent, Stefánsson donne à voir l’impalpable.
On dit que le diable est dans les détails, c’est le cas ici, où l’infime parvient à transformer des vies du tout au tout. Pour autant, l’auteur n’en oublie ni la poésie qui fait le charme de son écriture, ni son humour, désabusé, qui font le sel de ses romans. Un délice en cette fin d’été.
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Paru le 26 août 2020 – 320 pages
