Après une incursion réussie du côté de la BD, Carole Martinez a repris la plume pour un quatrième roman taillé pour illuminer cette rentrée littéraire. Aventure existentielle sur fond de tradition féminine, conte envoûtant où la vie et la mort s’entremêlent, Les roses fauves est bien un roman de son auteure.
Goncourt et BD
Ancienne enseignante, Carole Martinez entame son parcours de romancière par un succès. Avec une ribambelle de prix à son palmarès, Le cœur cousu n’est pas juste le premier roman d’une auteure prometteuse mais l’acte fondateur d’une écrivaine qui n’envisage le réel qu’en le confrontant à l’imaginaire.
Finaliste malheureuse du Goncourt 2011 avec Du domaine des Murmures, elle confirme les attentes en remportant la version lycéenne du prestigieux prix. Après cinq années passées à publier des nouvelles dans divers recueils collectifs et à s’imposer dans le monde de la BD, notamment avec la série Bouche d’ombre et une relecture de La Belle et la Bête, elle retrouve enfin le chemin de la littérature avec Les roses fauves.
Carole Martinez, retour au roman
D’une plume vivace, souvent lyrique, Carole Martinez écrit des romans aux allures de contes baroques empreints de poésie et de merveilleux.
Dotée d’une imagination débordante, elle y raconte des histoires de femmes fortes qui s’élèvent contre toute forme de soumission, elle y noue des intrigues complexes où cohabitent vivants et défunts, songes et réalité.
Conte médiéval à tendance onirique, Du domaine des Murmures est la concrétisation de ce style singulier qui s’abreuve à tous les genres pour mieux exister par lui-même.
Les roses fauves, qui marque son retour au roman, reste plus que jamais fidèle à son credo.
Les roses fauves
Cinq ans après La Terre qui penche, Carole Martinez est au rendez-vous de cette rentrée littéraire avec son quatrième roman. Dans Les roses fauves, elle laisse une nouvelle fois vagabonder son imagination fertile au gré des inspirations d’une belle postière solitaire et boiteuse découvrant son histoire familiale à la faveur d’une drôle de tradition andalouse.
Capiteux et inclassable, ce livre pourrait bien être un des coups de cœur d’une rentrée qui aurait bien besoin d’une bonne dose de poésie et de fantaisie.
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Parution le 20 août 2020 – 352 pages