Gueule de dandy-rock, nonchalance Gainsbourienne, accent londonien pur jus sur mid-tempos groovy, pas de doute, Baxter Dury a tout du mec qu’on adore. Les nouveaux titres de ce « fils de » fleurent bon les fins de soirées alcoolisées, les sentiments chahutées, les faiblesses et la vulnérabilité de l’homme, la décadence d’une époque où le paraître semble au-dessus de tout. 10 nouvelles chansons aux couleurs d’un rock indé lascif et addictif à retrouver sur The Night Chancers, son 6e album studio.
Gueule de dandy-rock, nonchalance Gainsbourienne, accent londonien pur jus sur mid-tempos groovy, pas de doutes, Baxter Dury a tout du mec qu’on adore. Les nouveaux titres de ce « fils de » fleurent bon les fins de soirées alcoolisées, les sentiments chahutées, les faiblesses et la vulnérabilité de l’homme, la décadence d’une époque où le paraître semble au-dessus de tout. Ces 10 nouvelles chansons aux couleurs d’un rock indé lascif et addictif sont à retrouver sur The Night Chancers, son 6e album studio.
Crooner brut, dandy brit’ ou fils de punk ?
Peut-êre bien les trois à la fois tout bien réflechi. Des vibrations rock tout en rondeur, et cette voix, quelle voix ! Une voix de crooner fainéant, qu’on devine patinée aux bons crus, accent londonien au scalpel, Baxter Dury ne fait pas dans la demi-mesure – il ne l’a d’ailleurs jamais vraiment fait depuis son apparition sur nos platines et dans les salles de concerts il y a de cela plus de 15 ans.
Introspections ou état des lieux, le rejeton de feu Ian Dury (son punk de paternel) trace son sillon sans concessions, sans malfaçons, avec ce qu’il fait si bien de sa voix traînante de baryton : raconter des histoires, les siennes ou celles dont il est parfois témoin, avec bagout et simplicité ou avec son lot de métaphores, selon l’inspiration du moment.
Le drôle de cinéma de Baxter
Produit par son vieux complice Craig Silvey (à ne pas confondre avec l’auteur de livres australien), ces dix nouvelles pages s’appuient sur des ressorts musicaux qui subliment le storytelling de Baxter Dury. Arrangements de cordes quasi soul donnant cet aspect cinématographique à sa musique. Un couple basse-batterie mat et groovy. Réminiscences de pop, nonchalantes, aguicheuses, voire … libertines. Un truc un brin théatral qui lui va si bien, à lui qui aurait sans nul doute été facilement embauché par Hollywood pour incarner des personnages de looser magnifique, d’écrivain romantique, d’artiste excentrique. Musicien britanique finalement, ça lui va pas si mal non plus.
Entourées de jolies femmes (dans ses clips tout du moins), costards chatoyants, prince de l’autodérision et du chanté-parlé, les albums de Baxter Dury, qu’on associe fréquement à notre bon vieux Serge Gainsbourg, pourraient aussi parfois nous faire penser à ceux du génial Lee Hazlewood, le kitsch en moins. Mais c’est bien de ce drôle de crooner à l’accent cockney dont il s’agit.
Voyez ça par vous-même, The Night Chancers est disponible à partir du 20 mars 2020 et des concerts sont sûrement prévus près de chez vous.