Et un deuxième album pour Thérapie Taxi ! Ils ont terminé leur tournée « Hit Sale » à la fin de l’été 2019, et ils nous offrent un deuxième album, sorti le 6 décembre. Cadavre Exquis – en référence à son processus d’écriture qui fut fractionné, pour cause de tournée – annonce une suite prometteuse pour le jeune groupe parisien.
Hit Sale laisse place à Cadavre Exquis
Sorti en février 2018, Hit Sale, leur premier album, avait plutôt bien marché. Des titres percutants, qui ont fait le buzz grâce à leur côté pop-trash, et une tournée qui incluait les plus grands festivals estivaux. Un disque taillé pour le live, comme en témoigne l’ambiance que le groupe réussit à installer lors de leurs concerts. Nommés aux Victoires de la Musique 2019 dans la catégorie révélation scène, Thérapie Taxi commence à s’imposer comme un groupe de référence sur la scène pop-rock française.
Hit Sale, le titre sur lequel Roméo Elvis posait sa voix grave le temps de quelques couplets, avait même été récompensé d’un single de platine (plus de 30 millions de streams).
« Saccager la nuit, dominer le bruit »
Ce sont 16 morceaux aux titres évocateurs que nous livre Thérapie Taxi dans Cadavre Exquis. Des textes cru, qui abordent des thèmes chers au groupe : l’amour, la société actuelle, le rapport à soi, l’autodérision. Le trio est désormais quintette, puisque leurs deux musiciens rejoignent officiellement la formation.
Rien de fondamentalement nouveau à l’horizon, mais des titres entraînants, qui fonctionnement relativement bien. L’album rassemble deux ambiances, une plus calme, avec des balades lumineuses (on pense à La boucle), l’autre plus rock agressive. Pas de panique donc, ça bouge toujours : dans Brutal Summer, on retrouve cette vulgarité qui a fait leur réputation. « Tous les buter je crois c’est mon seul plan » : paix et amour, toujours.
Deux featurings, donc un avec Isha, un rappeur belge, sur un titre qui se veut engagé contre les violences faites aux femmes. Si l’intention de Noir est louable, attention cependant à ne pas trop prendre au premier degré les paroles, notamment celles prononcées par le rappeur.
Sur la pochette de l’album, une référence claire à la Renaissance : une pietà, mêlée au couronnement de la Vierge, incarnée par la chanteuse, qui arrose avec du rhum un Christ en chemise hawaïenne.
Un disque énergique, qui concentre une violence musicale assez rock, adoucie par le timbre enveloppant d’Adélaïde, la chanteuse : idéal pour évacuer la pression de cette fin d’année.