Amazing Grace, le concert donné en 1972 par Aretha Franklin dans une petite église baptiste de Los Angeles fait partie de ces enregistrements fondateurs de l’histoire de la pop music. Gospel & soul de première facture, la ferveur et l’intensité qui se dégage de ce concert est définitivement un spectaculaire moment de grâce. Un an après la disparition d’Aretha, le documentaire de Sydney Pollack qui consacre l’éternelle Queen of Soul fait enfin surface après 4 décennies de tractations.
Un trésor retrouvé
Des années de discussions, de tractations, de blocages juridiques, un réalisateur décédé… Bref, des images que l’on croyait perdues à jamais ressurgissent finalement 40 ans plus tard. Amazing Grace, le film documentaire de Sydney Pollack sur le légendaire concert d’Aretha Franklin dans une petite église du ghetto noir de Los Angeles, est sur le point de sortir en DVD après une trop courte vie en salle.
Un documentaire et des images exceptionnelles, un public en pleine effervescence (où l’on distingue une certain Mick Jagger planqué au fond de l’église) et rien moins que papa Franklin (Le révérend C.L Franklin) en prêcheur de circonstances. Rajoutez à cela le grand James Cleveland, chef d’orchestre du jour, et un chœur au grand complet (le Southern Californian Community Choir) et vous avez le top des ingrédients pour cette grande messe aux forts accents de soul.
L’album de gospel le plus vendu de tous les temps
Si le documentaire fait sa première apparition cette année, l’album Amazing Grace, sorti en 1972 fut un triomphe commercial. La version initiale, qui ne comportait pas l’intégralité de ces deux jours de représentations, reste d’ailleurs l’un des albums de gospel les plus vendu à ce jour. Un phénomène finalement assez rare pour le registre du gospel qui, au départ, reste très communautaire.
Mais si la popularité d’Aretha Franklin doit peser dans la balance, il faut aussi reconnaître le potentiel d’attraction de ce beau moment de communion, que l’on pourrait ranger sur la même étagère que les WattStax, Woodstock, et autre grandes réunions musicales que les trépidentes années 70 nous ont offert.