Un sujet passionnant pour une série TV remarquable qui entre dans la tête de tueurs en série, prend des notes et en analyse les données. Mindhunter est LA révélation de cette fin d’année et vous allez encore en entendre parler.
David Fincher, une proie facile du petit écran
Après House of cards, David Fincher revient à la série TV et qui de mieux que lui pour démontrer l’utilité du profilage, lui qui s’était déjà essayé à cet exercice avec l’excellent Zodiac réalisé en 2007 sur la traque de ce tueur qui n’a jamais été arreté. Je plaide coupable, je ne vois personne d’autre, parce que j’aime tout chez David, ce réalisateur de génie que l’on ne présente plus (Alien 3, Seven, The game, Fight club, Panic room, Zodiac, L’étrange histoire de Benjamin Button, The Social Network, Millenium, Gone Girl ), et qu’on aime encore plus lorsqu’il s’attaque au sujet des « meurtres en séquence ». Même si l’excellente série Esprits Criminels reprend habilement les bases acquises de Mindhunter, avec des tueurs contemporains, ce sujet reste à mon goût encore trop peu exploité en télévision.
Serial réalisateur
Nous sommes en 1977, la cellule de Quantico sur les sciences du comportement a été créée il y a maintenant 7 ans par l’agent du FBI Bill Tench (Holt Mccallany – Sully). Épaulé par Holden Ford (Jonathan Groff – Glee) négociateur de prises d’otages et Wendy Carr (Anna Torv – Fringe), psychologue réputée, ils vont devenir les 3 mousquetaires du profilage.
Ce n’est pas précisé dans la série mais on suppose que c’est suite à l’arrestation de Charles Manson que les Américains ont commencé à se poser certaines questions pour éviter que ce genre de tuerie ne se reproduise et que le profilage à proprement parlé se distingue pour la première fois d’une arrestation lambda ou d’une recherche de suspects aléatoire.
On pourrait regretter le parti pris de ne pas commencer en 1970 aux origines même du profilage, mais cette petite déception chronologique est vite balayée par la patte de Fincher, ou devrais-je plutôt dire sa signature, aussi glacée que glaçante, à l’atmosphère bien pesante mais très bien pensée, fidèle à ses films, dans des tons sombres et poussiéreux. La narration captivante semble recueillir avec fascination les témoignages des tueurs en série sur leurs crimes et fait de cette série une grande série aussi concise et passionnante qu’un très bon polar.
Cette série gagnera en saveur pour les personnes à qui les noms de Charles Manson, Ted Bundy, Jeffrey Dahmer, Edmund Kemper, John Wayne Gacy, et Richard Ramirez, entre autres, ne sont pas inconnus, mais est assez intelligente pour captiver un public désireux d’en savoir plus sur les esprits torturés de tous ces criminels.
La première saison met vraiment en place ces interrogatoires indispensables à la catégorisation des tueurs selon plusieurs critères, les interviews s’enchainent sur des tueurs arrêtés plus ou moins connus mais c’est dans la saison 2 que la série devrait vraiment prendre son envol pour passer de la théorie à la pratique.
Et n’oubliez pas : »Si vous avez des doutes sur une personne, si vous la suspectez d’avoir un comportement déviant ou perturbant, il n’y a qu’une solution : alerter. ».
Retrouvez sur notre site web une selection des meilleurs films de serial killer :
N’hésitez pas également à consulter notre biographie de David Fincher.