La Tresse, c’est l’histoire de trois femmes dans le monde d’aujourd’hui, que tout sépare. Smita, une Intouchable, Sarah la femme à la carrière accomplie, Giulia, la sicilienne fabricante de perruques, sont pourtant liées par un détail très intime… Un roman estival à glisser dans sa valise.
Les trois mousquetaires
Il y a Smita, une Intouchable, qui ramasse les excréments de son village à mains nues, et rêve de quitter sa caste et d’étudier à l’école ; Sarah, une avocate de renom, « success woman » accomplie, mère célibataire qui découvre qu’elle a une maladie grave ; Giulia, la Sicilienne fabricante de perruques qui apprend, après un accident, que l’entreprise familiale est au bord de la faillite. Sur le papier, ces trois femmes n’ont rien en commun : elles ne vivent pas sur le même continent, n’ont pas le même âge, ni la même situation sociale, pourtant un lien intime va se tisser entre elles et leur permettre de reprendre en main leur destin.
Être une femme
Finalement, que l’on vive au Canada, en Inde ou en Sicile, la vie réserve aux femmes, quelles que soient leurs origines, des défis redoutables et c’est la solidarité féminine qui permet de les surmonter. Courageuses, volontaires, admirables même : les femmes dépeintes par Laëtitia Colombani sont des héroïnes du quotidien. Même les destins les plus enviables cachent parfois des pans de tristesse. Qu’on ne se fie pas aux apparences : derrière le succès de Sarah réside le fardeau de la culpabilité.
Un premier roman fort, touchant, réjouissant même, malgré sa dureté parfois. Une lecture parfaite pour l’été.
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Parution le 10 mai 2017 – 240 pages