Après un premier jet en CD & Vinyles durant l’été 2016, une nouvelle vague de rééditions (à petit prix) ressort des tréfonds du « Spanish Harlem », ou plus précisément des tiroirs de Fania Records. Il y a quelques décennies, cette maison de disque emblématique de New York plaçait la salsa sur la carte mondiale en publiant des albums devenus aujourd’hui des classiques du genre. Des classiques qui sont de retour dans les bacs. A bailar !
On pouvait supposer (ou fantasmer) que cette première vague de rééditions (CD & LP) à petit prix n’était que le début d’une longue série. Ces jours-ci, quasiment un an après le premier jet de l’ été 2016, une deuxième fournée ressort des tréfonds du Spanish Harlem, du Bronx et du Queens. Quelques délicieux classiques de ce que communément on nomme Salsa sont d’ores et déjà disponibles pour tourner sur vos platines.
Fania Records : du ghetto à la radio
On sait que les tiroirs de Fania Records, équivalent de Motown des musiques latines, regorgent d’enregistrements. Il y a quelques décennies cette maison de disque étroitement liés aux musiciens cubains, portoricains, colombiens, vénézuéliens, panaméens,… propulsait la bande son du New York latino dans toutes les oreilles à l’échelle mondiale, de l’Afrique à la Scandinavie.
L’ amorce de cette campagne de rééditions (toujours disponible) a redonner vie à 7 albums de légende : Celia Cruz, Johnny Pacheco, Eddie Palmieri et Hector Lavoe, Ray Barretto ainsi que le fameux live au Yankee Stadium (en 1973 devant 40 000 personnes) dans son intégralité présenté en 2 volumes distincts.
Et aujourd’hui, c’est donc cinq albums supplémentaires qui refont surface dont l’incomparable et classique parmis les classiques ACID de Ray Barretto. Quand aux autres, vous ne les avez surement pas vu trainer dans les bacs depuis un bout de temps. C’est le moment !
La B.O. authentique de Nu-Yorica !
Sous la bannière Salsa, c’est définitivement le melting pot propre à New-York que l’on entend. Rumba, Son Montuno, Bomba, Mambo, Guaracha, et moult déclinaisons trouvant leurs origines dans les rythmes importés par l’immigration sud-américaine. Mais New-York c’est aussi du jazz, du funk, du rock et de la soul, des sous-genres qui bien sûr nourriront les productions de la Fania, histoire que tout le monde trouve chaussure à son pied.
Et puisque nous voilà bien chaussé, reste donc une seule chose à faire : en piste !
L’eau à la bouche et les pieds qui bougent c’est juste au dessous. El Cantante, tiré du fraichement paru Comedia. Un classique d’Hector Lavoe (probablement un des meilleurs sonero de l’écurie Fania) qui semble tout droit sorti d’un film de Scorcese (l’ultra-classe en costard blanc) et le classique aux accents boogaloo signé de Ray Barretto et évoqué un peu plus haut : Acid !