Ted, l’ours en peluche le plus mal léché du grand écran revient pour un deuxième volet, suite de ses aventures vécues en 2012. Cette fois-ci, l’ours et son meilleur ami John vont devoir se battre pour prouver que Ted n’est pas un simple « bien ». Au programme : un procès, un road-trip dans les Etats américain, mais surtout de l’humour graveleux, vulgaire et bien trash.
Dans le premier volet (sorti en 2012), nous avions laissé Ted, l’ours en peluche vivant, en compagnie de John (Mark Wahlberg) et de Lori, qui venaient tout juste de se marier. Mais cette fois-ci, c’est au tour de Ted de passer devant l’autel : Tami-Lynn et l’ours s’aiment, et ont même pour projet d’adopter un enfant pour solidifier leur couple. Hélas, toutes les formalités administratives qui s’en suivent finissent par soulever la question de « l’humanité » de Ted. Considéré comme un simple bien, l’ours, accompagné comme toujours de son meilleur ami, va donc devoir en passer par le tribunal, afin de prouver qu’il n’est pas un simple objet que l’on possède, mais qu’il peut lui aussi jouir de droits.
Autant vous prévenir tout de suite : si vous aviez trouvé le premier volet des aventures de l’ours en peluche le plus grossier et le plus drogué du cinéma lourd et particulièrement vulgaire (en même temps, ça l’est !), ou que vous n’êtes pas fans des films du genre, alors ce nouvel opus n’est pas pour vous. En revanche, amateurs de l’humour graveleux et des blagues salaces, je vous invite à poursuivre la lecture de cette chronique sans plus tarder.
Vous l’aurez donc compris, ce nouveau volet reprend les mêmes bases que le film précédent, à savoir, humour trash et obscène, drogue à profusion et blagues grossières. Néanmoins, Ted 2 réussi le pari de faire mieux que son ainé, ce qui est suffisamment rare au cinéma sur ce type de film pour être souligné. Et force est même de constater que le scénario ne ressemble en rien à celui du premier opus. Cette fois-ci, les aventures sont beaucoup plus sérieuses (il s’agit de passer devant un tribunal tout de même), mais les personnages, eux, restent toujours aussi grossiers et indifférents à tout ce qui leur arrive.
Le film ne reprend donc pas le simple scénario de Ted pour en faire une pâle copie mais se construit au contraire sa propre histoire, bien ficelée et bien amenée par des gags graveleux (on pense par exemple à la scène où des étagères tombent sur Mark Wahlberg, celles-ci étant pleines de flacons contenant… de la semence masculine) et hilarants, ainsi que par quelques scènes franchement absurdes, mais tellement drôles…
Ce n’est donc pas un film à voir en se prenant au sérieux, mais il est au contraire idéal pour se détendre et se vider l’esprit – entre amis de préférence – dans ce monde de brutes.
De plus, tout comme dans le premier volet, Ted 2 est rempli de références à d’autres films ou à d’autres dessins-animés, nécessitant d’ailleurs parfois une certaine culture (pour rappel, le créateur et doubleur de Ted n’est autre que Seth Mac Farlane, créateur d’Americain Dad et des Griffin), preuve une fois encore que le film n’est pas uniquement un assemblage de blagues puériles.
D’autre part, le métrage aux allures de comédie possède également les bases d’un film d’amour possédant en arrière-plan un message social sur les droits de chacun (le parallèle avec l’abolition de l’esclavage est notamment souvent pris pour exemple). Un film drôle pour faire également passer un message en quelque sorte, voilà qui n’est pas dénué de sens.
Au niveau du casting, si c’est bien Mark Wahlberg qui reprend son rôle de John Bennett (c’est d’ailleurs la toute première fois que l’acteur reprend l’un de ses rôles au cinéma), il n’y a en revanche aucune trace de Mila Kunis : en effet la belle actrice qui devait rempiler dans le rôle de Lori étaitn alors enceinte, let donc obligée de céder la main. Pour pallier cette déconvenue, c’est un John divorcé et au fond du trou que nous retrouvons dans ce nouvel opus ; et c’est Amanda Seyfried (Mamma Mia, Lovelace) qui joue cette fois le rôle du personnage féminin (et en l’occurrence l’avocate de Ted, elle-même aussi accro à la marijuana que son client). Bref, un casting énergique et dynamique qui envoie le paquet du début à la fin, pour notre plus grand plaisir.
Mais le film peut également se vanter de faire apparaître quelques guests, parmi lesquels Morgan Freeman, John Slattery (Desperate Housewives, Mad Men), et le sportif Tom Brady, pour ne citer qu’eux et ne pas trop vous gâcher le plaisir de la surprise !
Nous retrouvons également Giovanni Ribisi, le « méchant » totalement taré du premier opus, ou encore l’hilarant Sam J. Jones, qui reprend une fois encore son propre rôle.
Enfin, en plus de doubler le personnage de Ted dans la version anglaise (tandis que Joey Starr s’occupe de la voix française), le très doué Seth MacFarlane (Albert à l’ouest) retourne derrière la caméra pour le deuxième volet de cette comédie.
Possédant tous les éléments de la comédie américaine trash et ultra-vulgaire, Ted 2 peut donc s’appuyer sur un scénario drôlissime et fort bien construit, bien que parfois quelque peu prévisible. Au final, le film réussit le pari de faire mieux que le premier opus, et nous assure près de deux heures de franche rigolade, à condition d’être amateur de l’humour au vingtième degré.