Le géant américain a lancé Dynamic World, un outil qui fournit des données mondiales sur la couverture terrestre en temps quasi réel.
Permettre aux chercheurs et aux gouvernements de développer des solutions utiles et de minimiser leurs effets sur des problèmes comme le changement climatique, c’est l’objectif de Google avec son nouvel outil baptisé Dynamic World. Alimenté par la plateforme Google Earth Engine et l’interface utilisateur AI Platform, celui-ci fournit des données mondiales sur la couverture terrestre en temps quasi réel. Selon l’entreprise, il offre un niveau de détail sans précédent à propos de ce qui se trouve sur la terre et la manière dont elle est exploitée (forêt, agriculture, développement urbain…).
« Grâce à ces informations, les gens – comme les scientifiques et les décideurs peuvent surveiller et comprendre les terres et les écosystèmes afin de pouvoir faire des prévisions plus précises et des plans efficaces pour protéger notre planète à l’avenir », a expliqué Google dans un communiqué.
Proposer un meilleur outil pour les chercheurs
Pour créer cet outil, la firme de Mountain View a travaillé avec le World Resources Institute (WRI), une cellule de réflexion américaine spécialisée dans les questions environnementales. Cette organisation a identifié neuf types de couverture terrestre tels que l’eau, la végétation inondée, les zones bâties ou encore la neige. Dynamic World utilise l’intelligence artificielle (IA) de Google et le cloud computing afin de détecter des combinaisons de ces différents types et tirer des conclusions sur la probabilité que chacun d’eux soit présent dans chaque pixel d’une image satellite.
Google affirme que plus de 5 000 images Dynamic World sont produites quotidiennement grâce à son modèle d’IA qui analyse les images satellites de Copernicus Sentinel-2 dès qu’elles sont disponibles. Les données fournies sur la couverture terrestre iraient ainsi de juin 2015 à avant-hier. Autrement dit, les informations dans l’outil de Google seraient plus détaillées et plus opportunes au cours d’un jour, d’une semaine ou d’un mois donné que les ensembles de données existants. « Les cartes mondiales actuelles de la couverture terrestre peuvent prendre des mois à produire et ne fournissent généralement que des données sur la couverture terrestre sur une base mensuelle ou annuelle », a expliqué Google.
L’entreprise indique par ailleurs que la plupart des ensembles de données existants attribuent un seul type de couverture terrestre à une zone de terre en fonction de l’élément le plus important dans une image satellite combinée à la détermination d’un expert de la couverture terrestre. Ces ensembles peuvent ainsi classer une image satellite d’une ville comme « construite » alors qu’elle comporte également des arbres ou autre chose, en plus des nombreux bâtiments. Selon Google, Dynamic World permettra aux chercheurs de créer leurs propres cartes en se basant sur les résultats de son modèle d’apprentissage automatique. Ils seraient en mesure de combiner des informations locales avec les données de l’outil pour produire une nouvelle carte. L’outil serait aussi utile pour comprendre les tendances à plus long terme des changements saisonniers de l’écosystème.