Un rapport révèle les multiples problèmes présents dans les plateformes de réalité virtuelle du géant.
Le harcèlement sexuel n’est pas le seul danger présent dans le métavers. Selon un rapport de l’organisation de défense à but non lucratif SumOfUs, de nombreux méfaits ont été commis au sein des plateformes de réalité virtuelle de l’entreprise, à savoir Horizon Worlds et Horizon Venues. Pour commencer, les chercheurs ont été étonnés de la rapidité avec laquelle ils ont subi du harcèlement sexuel. L’une d’elles affirme avoir été amenée dans une salle privée lors d’une fête où elle a été violée par un autre utilisateur environ une heure après son entrée dans Horizon Worlds. Une seconde personne présente dans la pièce regardait et faisait circuler une bouteille de vodka alors que d’autres à l’extérieur pouvaient voir ce qui se passait à travers la fenêtre.
La chercheuse a en outre déclaré qu’elle a subi cette agression sexuelle après avoir été encouragée à désactiver sa frontière personnelle, une fonctionnalité déployée par Meta en février pour, justement, lutter contre le harcèlement sexuel.
De nombreux problèmes dans plusieurs applications
SumOfUS mentionne d’autres problèmes dans son rapport, tels que les commentaires à caractère sexuel, homophobe et raciste ou des processus inadéquats pour signaler des violations. Les chercheurs affirment avoir été confrontés à des insultes homophobes, de la violence armée et de la drogue quelques minutes après s’être connectés sur Horizon Worlds. D’après l’organisation, ces problèmes sont aussi présents dans des applications appartenant à Meta ou étant accessibles via son casque de réalité virtuelle. Une personne a par exemple fait face à « remarques obscènes et sexistes » en jouant à Echo VR, avec un joueur prétendant avoir enregistré sa voix afin de « se branler ». Souhaitant signaler ce dernier, elle indique avoir eu des difficultés à le faire.
SumOfUs explique par ailleurs que des enfants sont présents sur les plateformes de réalité virtuelle de Meta alors que seuls les utilisateurs de plus de 18 ans sont censés pouvoir y accéder. Ils parviennent à les utiliser en se servant de compte d’un membre de leur famille plus âgé ou en créant un faux compte sur Facebook et cela ne prendrait que quelques minutes.
L’organisation estime que ces comportements toxiques peuvent prospérer sur ces applications à cause du manque de modération : « Étant donné l’échec de Meta à modérer le contenu sur ses autres plateformes, il n’est pas surprenant qu’elle soit déjà sérieusement en retard sur la modération du contenu sur ses plateformes de métavers. Avec seulement 300 000 utilisateurs, c’est remarquable à quelle vitesse Horizon Worlds est devenu un terrain fertile pour les contenus préjudiciables ». Elle considère qu’il est urgent que les régulateurs agissent afin d’empêcher que le métavers se transforme en environnement encore plus sombre et plus toxique.