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Un ministre des Émirats arabes unis veut interdire le meurtre dans le métavers

30 mai 2022
Par Kesso Diallo
Des crimes à interdire dans le metaverse.
Des crimes à interdire dans le metaverse. ©thinkhubstudio / Shutterstock

À l’occasion du Forum économique mondial de Davos, le ministre d’État pour l’intelligence artificielle des Émirats arabes unis a appelé une agence de l’ONU à établir des normes de sécurité pour ces mondes virtuels.

Le métavers n’est pas encore une réalité, mais des problèmes de sécurité associés à son développement sont déjà présents. Alors que des femmes ont été victimes de harcèlement sexuel dans ces plateformes virtuelles, un autre type de crime inquiète : le meurtre. Selon Omar Sultan Al Olama, ministre d’État pour l’intelligence artificielle des Émirats arabes unis, de nouvelles lois devraient être créées pour empêcher les gens de commettre ce genre de délits graves.

S’exprimant au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, il estime que la nature réaliste du métavers qui se concrétise pourrait permettre de terroriser les gens d’une manière qui n’est actuellement pas possible. « Si je vous envoie un SMS sur WhatsApp, c’est un SMS, n’est-ce pas ? Ça pourrait vous terroriser, mais dans une certaine mesure, cela ne créera pas de souvenirs qui vont générer des troubles de stress post-traumatique », a déclaré le ministre, cité par CNBC. Il considère cependant que tuer dans un monde aussi réaliste que le métavers « mène vers un certain extrême » où il faudra appliquer des lois « de manière agressive à travers le monde car tout le monde s’accorde à dire que certaines choses sont inacceptables ».

Le besoin de normes de sécurité

Le ministre a en outre exhorté l’Union internationale des télécommunications, l’agence spécialisée des Nations Unies pour les technologies de l’information et de la communication, à avoir une conversation sur l’établissement de normes de sécurité pour le métavers auxquelles les individus doivent adhérer. Ces règles seraient au même titre que celles empêchant des crimes, tels que la pédopornographie, sur Internet. Avoir un organisme international indépendant en charge peut être logique au vu des problèmes existants avec les réseaux sociaux qui se régissent eux-mêmes, à l’image de la modération.

Également présent lors du Forum économique mondial, Chris Cox, directeur des produits chez Meta, s’est exprimé sur le besoin de normes internationales avec le métavers. « Il y aura probablement quelque chose comme un système de classification, que nous avons pour le film, que nous avons pour la musique, que nous avons pour d’autres types de contenu afin qu’un parent ou un jeune puisse avoir une idée des règles dans l’environnement où ils vont entrer », a-t-il expliqué.

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Kesso Diallo
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