Le mouvement #deletefacebook continue de faire des adeptes. Après Brian Acton et Elon Musk, c’est au tour de Playboy de supprimer ses pages Facebook. Plus de 25 millions de fans sont affectés par la décision du célèbre magazine.
Playboy a annoncé hier son retrait de Facebook, rapporte le site The Verge. Créé en 1953 par Hugh Hefner, le célèbre magazine a perdu de sa superbe ces dernières années, mais il a marqué toute une génération. Son fameux logo du lapin avec son nœud papillon est également resté très populaire et Playboy revendique plusieurs millions de fans sur Facebook. Le magazine explique que « les récentes nouvelles concernant la prétendue mauvaise gestion des données des utilisateurs par Facebook ont renforcé notre décision de suspendre notre activité sur la plateforme pour le moment ». « Il y a plus de 25 millions de fans qui interagissent avec Playboy via nos différentes pages Facebook et nous ne voulons pas être complices en les exposant aux pratiques rapportées », ajoute Playboy.
Le mouvement #deletefacebook prend de l’ampleur
Le magazine fait ici référence à l’affaire Cambridge Analytica qui secoue actuellement le réseau social de Mark Zuckerberg. Depuis ses révélations, le mouvement #deletefacebook a pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Ce weekend, Elon Musk a notamment décidé de supprimer les pages Tesla et SpaceX de Facebook. Playboy est la dernière entreprise en date à se joindre au mouvement, initié par Brian Acton, cofondateur de WhatsApp.
Cooper Hefner explique qu’il a été difficile pour Playboy de s’exprimer sur Facebook. Le fils de Hugh Hefner juge les lignes directrices et la politique de modération du réseau social contraire aux « valeurs » du magazine. Le réseau social est en effet connu pour sa tendance à censurer des images de nudité féminine en particulier. Même les œuvres d’art ne sont pas épargnées. Facebook s’était notamment illustré en censurant le célèbre tableau de Gustave Courbet « L’Origine du monde ». Dernièrement, c’est une « Vénus » paléolithique, une statuette représentant une figure féminine nue, qui a fait l’objet d’une censure. Il est à noter que Playboy a conservé sa page Instagram, propriété de Facebook.