Des représentants de banques centrales et d’autorités financières se sont rendus dans le pays pour parler de cette cryptomonnaie, mais aussi d’autres sujets tels que l’inclusion financière.
Premier pays à avoir adopté le bitcoin comme monnaie légale, le Salvador cherche à vanter les avantages de cette cryptomonnaie auprès d’autres nations. Le 15 mai au soir, son président Nayib Bukele a annoncé la tenue d’une réunion avec les représentants de plusieurs pays pour parler, entre autres, de ce cryptoactif. « Demain, 32 banques centrales et 12 autorités financières (44 pays) se réuniront au Salvador pour discuter de l’inclusion financière, de l’économie numérique, de la bancarisation des exclus du système bancaire, du déploiement du Bitcoin et de ses avantages dans le pays », a-t-il déclaré sur Twitter.
Des représentants du Paraguay, du Ghana, de l’Équateur, du Népal, de la République de Guinée ou encore du Burundi se sont ainsi rassemblés le 16 mai. La Centrafrique, premier pays du continent à avoir fait du bitcoin une monnaie officielle fin avril, ne faisait pourtant pas partie de la liste des invités de cette réunion dont le contenu précis n’a pas été dévoilé.
Un risque pour la stabilité économique des pays
Le rassemblement a eu lieu à Bitcoin Beach, un village salvadorien où les habitants se servaient du bitcoin avant même qu’il ne soit utilisé comme monnaie légale dans le pays. Lorsque cette ville a annoncé la venue de représentants pour la réunion sur Twitter, elle en a profité pour lancer une pique au Fonds monétaire international (FMI) en lui disant de « ne pas s’inquiéter » car « ce n’est probablement rien ». Cette pique ne vient pas de nulle part : l’adoption du bitcoin comme monnaie officielle au Salvador a été critiquée à plusieurs reprises par l’institution financière. Fin janvier, elle a d’ailleurs exhorté le pays à supprimer le cours légal de cette cryptomonnaie, expliquant « qu’il existe des risques importants associés à l’utilisation du bitcoin sur la stabilité financière, l’intégrité financière et la protection des consommateurs ».
Les cryptomonnaies sont en effet risquées pour la stabilité économique par rapport à leur volatilité. Preuve en est : le bitcoin est passé sous la barre des 30 000 dollars ce mois-ci, un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis juillet 2021. Il est actuellement à près de 30 500 dollars après avoir établi un nouveau record en novembre dernier en franchissant le cap des 68 000 dollars. Les cryptomonnaies représentent aussi un risque par rapport à leurs usages par des criminels, avec des consommateurs ayant été victimes d’arnaques.