Les jurés du 75e Festival de Cannes, il ne manquait plus qu’eux à l’appel. Habituellement dévoilée bien en amont du festival, la composition du jury fut plus compliquée que prévue pour Thierry Frémaux. C’est à Vincent Lindon qu’échouera la tâche de présider le jury.
On sait enfin qui succédera à Spike Lee en tant que président du festival de Cannes : l’acteur Vincent Lindon, récemment aperçu d’Un Autre Monde de Stéphane Brizé aux côtés de Sandrine Kiberlain, a accepté de présider le jury de cette 75e édition du rendez-vous cannois. L’année dernière, Lindon était à l’affiche de Titane de Julia Ducournau, lauréat de la Palme d’Or. Thierry Frémaux, délégué général du festival, a dû faire des pieds et des mains pour trouver des artistes disponibles du 17 au 28 mai, la faute à un calendrier des tournages largement bousculé après une longue période d’interruption.
Quelques noms ont circulé ces dernières semaines, comme ceux de Pénélope Cruz ou Marion Cotillard, sans succès. Le cinéaste iranien Asghar Farhadi, le réalisateur d’Une Séparation, auréolé du Grand prix du jury l’année dernière pour Un Héros, fut également pressenti. Récemment pris par des déboires juridiques en Iran liés à une affaire de plagiat, Asghar Farhadi ne présidera finalement pas le festival mais fera en revanche partie du jury, au même titre que les actrices Rebecca Hall, qui est récemment passée à la réalisation avec Clair-Obscur (Netflix, 2021), Noomi Rapace (Millenium, Prometheus, Lamb), Deepika Padukone (Padmaavat) et Jasmine Trinca (La Chambre du Fils, L’Histoire de ma femme).
Le jury accueille également le réalisateur norvégien Joachim Trier, qui a présenté Julie (en douze chapitres) à Cannes l’année dernière et qui a valu à son actrice principale, Renate Reinsve, le prix d’interprétation féminine. Se joindront également à la fête le cinéaste américain Jeff Nichols (Take Shelter, Midnight Special), muet depuis la sortie de Loving en 2016, ainsi que le réalisateur Ladj Ly (Les Misérables). Dans un communiqué, Vincent Lindon assure que son jury prendra soin « des films de l’avenir, qui portent tous un même espoir secret, de courage, de loyauté et de liberté ; dont la mission est d’émouvoir le plus grand nombre de femmes et d’hommes en leur parlant de leurs blessures et de leurs joies communes (…) ».Vincent Lindon avait remporté le prix d’interprétation en 2015 pour La Loi du Marché de Stéphane Brizé.