Après quatre jours de festivités, le festival international de la bande dessinée d’Angoulême a rendu son palmarès. Le Fauve d’Or a été attribué à Ecoute, jolie Márcia du Brésilien Marcello Quintanilha.
Clap de fin pour la plus importante des manifestations consacrées à la bande dessinée, dont la 49e édition avait ouvert ses portes le 16 mars dernier en commençant par décerner le prestigieux Grand Prix de la ville d’Angoulême à l’autrice canadienne Julie Doucet. Malgré la baisse de fréquentation par rapport à 2020 (25% de visiteurs en moins), les organisateurs peuvent se réjouir d’avoir accueilli à nouveau du public, en attendant l’année 2023 qui marquera les cinquante ans du festival. Au terme de la soirée de clôture, je jury du festival, présidé par présidé par Fanny Michaëlis, a ainsi décerné le Fauve d’Or au Brésilien Marcello Quintanilha pour l’album Ecoute, jolie Márcia (çà et là), le portrait d’une infirmière d’un hôpital proche de Rio de Janeiro dont la fille, Jaqueline, fréquente un peu trop dangereusement les gangs de la favela où les deux femmes résident.
Dans la continuité du Grand Prix attribué à Julie Doucet, le FIBD a majoritairement récompensé des éditeurs indépendants pour des albums engagés et ancrés dans la réalité. Des vivants (2024) de Raphaël Meltz, Louise Moaty et Simon Roussin, qui s’intéresse au Réseau du Musée de l’Homme (un des premiers réseaux de la Résistance), figurait comme l’un des grands favoris de la compétition mais est finalement reparti avec le Fauve prix spécial du jury.
Malgré la polémique qui a entaché sa création, le nouveau prix Prix Éco-Fauve Raja a été remise à Mégantic, un train dans la nuit (Écosociété) d’Anne-Marie Saint-Cerny et Christian Quesnel. Dans les autres catégories, le Fauve de l’audace a été décerné au dystopique Un visage familier (Atrabile) de l’auteur canadien Michael Deforge, tandis que le Fauve révélation a été remis à La vie souterraine (Les Requins Marteaux) de Camille Lavaud Benito, premier tome d’une série se penchant la montée du nazisme dans les années 1930 et la vie sous l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le reste du palmarès du 49e FIBD :
Fauve de la Série
Le Spirou d’Emile Bravo : l’espoir malgré tout, troisième partie d’Émile Bravo (Dupuis)
Fauve Patrimoine
Stuck Rubber Baby d’Howard Cruse (Casterman)
Fauve Polar SNCF
L’Entaille d’Antoine Maillard (Cornélius)
Fauve Prix du Public France Télévision
Le grand vide de Léa Murawiec (éditions 2024)
Prix des lycéens
Yojimbot (tome 1), de Sylvain Repos (Dargaud)
Prix de la BD alternative
Bento, de Radio as Paper (France)
Prix Jeunesse 8-12 ans
Bergères guerrières, de Jonathan Garnier et Amélie Fléchais (Glénat)
Fauve Jeunesse 13-16 ans
Snapdragon, de Kat Leyh (Kinaye)
À lire aussi
