Selon une étude Ipsos avec l’association OPEN et l’UNAF sur l’utilisation du numérique dans les familles, parents et enfants estiment qu’ils utilisent trop les écrans. En cause : des parents qui ne communiquent pas assez et ne tiennent pas à montrer l’exemple.
Sans surprise, la pandémie de Covid-19, en particulier pendant les confinements, a causé une augmentation du temps passé sur les écrans, y compris pour les plus jeunes. À tel point que près de deux tiers des enfants estiment qu’ils y passent trop de temps. En semaine, quand les parents sont plus occupés, ils ont tendance à sous-estimer les usages de leurs enfants.
Le numérique utilisé par des enfants de plus en plus jeunes
Selon cette étude, les enfants obtiennent leur premier appareil numérique à 10,3 ans en moyenne. 53% d’entre eux disent qu’ils passent plus de temps sur les écrans depuis le début de la crise sanitaire. Pour eux, les trois principaux bénéfices de l’utilisation du numérique sont l’accès à la connaissance (88%), le développement de la créativité (74%) et le lien social avec les autres enfants (64%). Quant aux principaux risques encourus, ils sont d’ordre sanitaire : les maux de tête (43%), les difficultés d’endormissement (42%) et la passivité (39%).
31% des parents estiment que leurs enfants ont été confrontés à des contenus choquants sur internet, ce qui est légèrement inférieur à la réalité : 40% des enfants ont déclaré avoir vu ce type de contenu. Cette différence de perception peut s’expliquer en partie par le fait que les parents sous-estiment le nombre de réseaux sociaux sur lesquels les enfants sont présents.
L’utilisation du numérique va jusqu’à concerner des bébés : selon les parents, 43% des 0-2 ans utilisent internet.
Un manque de communication dans les familles
L’étude montre un manque de communication et des discussions qui tournent essentiellement autour de la limitation du temps d’écran ou de l’interdiction d’utiliser les appareils numériques, plutôt que sur le contenu que leurs enfants regardent. Ainsi, les parents sous-estiment même des usages positifs d’internet : par exemple, 14% pensent que leurs enfants y lisent des livres ou des BD alors qu’en réalité, 51% le font.
La quasi-totalité des parents, 96%, ont déclaré avoir mis en place au moins une mesure. Parmi elles, l’interdiction d’utiliser les écrans à table (53%) ou avant le coucher (43%). Cependant, seul un parent sur quatre est prêt à adapter son propre comportement pour montrer l’exemple ou promouvoir des pratiques numériques plus créatives et pédagogiques.