Réalisé par Kate Winslet, Goodbye June arrive sur Netflix à Noël. Ce drame familial, porté par Helen Mirren, explore le deuil et les tensions d’une fratrie réunie face à la fin de vie de sa mère.
Après une brève période de diffusion dans les salles britanniques et américaines, le drame familial Goodbye June fait son arrivée sur Netflix ce 24 décembre. Réalisé par Kate Winslet, qui y tient également l’un des rôles principaux, le film marque les débuts de l’actrice derrière la caméra. Le scénario est signé Joe Anders, son fils, né de son union avec le réalisateur Sam Mendes. Ensemble, ils choisissent le cadre de Noël pour interroger le deuil, la famille et la transmission.
L’heure des adieux
L’action se déroule en Angleterre, à l’approche des fêtes de fin d’année. June, une mère atteinte d’un cancer en phase terminale, voit son état de santé se dégrader. Ses quatre enfants adultes sont contraints de se retrouver autour d’elle, dans une chambre d’hôpital qu’ils transforment peu à peu en décor de Noël. Cette réunion forcée fait ressurgir rancœurs, non-dits et fractures dans un compte à rebours émotionnel rythmé par les derniers jours avant le 25 décembre. June refuse la posture de victime et tente, à sa manière, d’orchestrer ses adieux.
Le rôle-titre est confié à Helen Mirren. Kate Winslet incarne Julia, l’aînée. Toni Collette joue Helen, sœur fantasque adepte du New Age, tandis qu’Andrea Riseborough campe Molly, nerveuse et abrasive. Johnny Flynn complète la fratrie dans le rôle de Connor, le fils resté au domicile parental.
Une réception critique contrastée
Une partie de la presse salue un premier film sensible, chaleureux. Sudinfo Belgique parle d’un long-métrage « tendre, drôle, triste et… réussi ». Kate Winslet y confiait avoir été bouleversée par le texte de son fils : « Quand j’ai lu son texte, je l’ai trouvé profondément authentique, certaines pages m’ont bouleversée, et j’ai tout de suite voulu que ce soit un film. »
Empire évoque aussi « un excellent premier essai », qui capte « l’étrange mélange de tristesse, d’humour et parfois de fureur que la mort peut provoquer », tout en saluant la direction d’acteurs et le stoïcisme d’Helen Mirren. Le New York Times insiste sur la dimension intime du projet et sur la manière dont le film exploite la tension émotionnelle propre aux fêtes de fin d’année.
En revanche, d’autres médias se montrent plus sévères. Variety estime que le film « ne parvient pas à masquer la superficialité et la sentimentalité du sujet », parlant d’un « mélodrame familial convenu ». The Guardian va plus loin, comparant Goodbye June à « une publicité de Noël John Lewis de deux heures », regrettant une « sentimentalité caricaturale » qui étoufferait les moments les plus justes, malgré « des prestations exceptionnelles ».
