L’agence pour l’environnement et l’autorité des télécoms viennent de publier leur premier rapport sur l’empreinte environnementale du numérique, où elles proposent aussi des solutions pour la réduire.
2,5% de l’empreinte carbone de la France. C’est la part de responsabilité du numérique selon l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et l’autorité de régulation des communications électroniques (Arcep). Missionnées par l’État de mesurer l’impact environnemental du numérique, elles ont publié leur première étude ce 19 janvier, dans laquelle elles proposent également des bonnes pratiques pour le réduire. Leur enquête révèle que les appareils électroniques en sont les principaux responsables (64 à 92% de l’impact), à commencer par les téléviseurs, « notamment en raison du nombre important de matériaux et d’équipements nécessaires à leur fabrication ». Viennent ensuite les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones.
Les centres de données et les réseaux sont aussi coupables dans cette affaire de pollution numérique. Les premiers représentent 4 à 22% de l’impact environnemental, à cause du nombre de serveurs ou encore de la consommation électrique. La part de responsabilité des seconds n’est, elle, qu’entre 2 et 14%.
Des pratiques pour réduire l’impact environnemental du numérique
Selon l’Arcep et l’Ademe, la phase de fabrication est la principale source d’impact pour les appareils électroniques, les centres de données et les réseaux. Elle représente 78% de l’empreinte carbone. Cela est dû aux équipements qui « sont très demandeurs en énergie pour leur fabrication », mais aussi car ils nécessitent « beaucoup de ressources et d’énergie pour leur extraction ». Cette phase est suivie par l’utilisation, qui génère 21% de l’empreinte carbone, principalement à cause de la consommation d’électricité.
Afin de réduire l’impact environnemental du numérique, l’Arcep et l’Ademe insistent sur l’importance d’allonger la durée d’usage des équipements, avec la durabilité des produits, la réparation ou encore le reconditionnement. « L’impact environnemental des équipements électroniques étant principalement dû à la production des matériaux et des équipements, le comportement de l’utilisateur (s’il choisit du neuf ou du reconditionné) pèse significativement dans l’impact environnemental de son équipement ». Par rapport aux smartphones, le fait d’acheter un téléphone mobile reconditionné permettrait par exemple de réduire l’empreinte environnementale annuelle de 55 à 91% comparé à l’utilisation d’un appareil neuf. L’Arcep et l’Ademe recommandent ainsi quelques bonnes pratiques pour « maximiser les effets environnementaux positifs du reconditionnement des smartphones », comme le fait, pour les utilisateurs, de garder son mobile reconditionné le plus longtemps possible ou encore d’acheter des accessoires uniquement lorsque cela est nécessaire.