L’acteur et réalisateur est de retour dans les salles obscures à 91 ans, avec un film qui oscille entre la comédie et la fable.
Depuis 1997 et Droit dans le mur, Pierre Richard n’avait plus réalisé de films. Avec L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme, l’acteur est de retour derrière la caméra, à 91 ans, et confirme sa singularité dans le paysage cinématographique français.
Présenté au Festival de Cannes dans le cadre d’un grand hommage rendu à l’artiste, le long-métrage aborde l’amitié et met en scène deux hommes de générations différentes qui tentent de sauver un ours échappé d’un cirque. Pierre Richard incarne Grégoire, un homme âgé qui vit seul et entretient des rapports heureux et joyeux avec le reste de son village. Face à lui, l’acteur de 19 ans Timi-Joy Marbot interprète Michel, autiste Asperger au tempérament plus réservé, mais impliqué dans le destin de cet ours.
Ensemble, ils tentent de préserver l’animal, formant un improbable duo, confirmant bien que les duos de cinéma sont l’une des marques de fabrique, depuis toujours, de cet éternel « Grand Blond ».
Que pense la presse du film ?
L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme attire le regard. Figure incontournable du cinéma français, le comédien revient à la réalisation pour aborder un sujet important – le bien-être et la sauvegarde animale –, récurrent dans ses œuvres et dans son engagement.
À la fois devant et derrière la caméra, il semble déambuler sans peine, faisant largement oublier son âge aux spectateurs. Le film, entre la comédie sociale et la fable onirique, peut autant plaire que dérouter.
Pour Le Figaro, L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme est « une comédie tendre et bien troussée » dans laquelle « Pierre Richard réactive son mythique personnage de maladroit charmeur ». Du côté du Télégramme, le long-métrage est « une fantaisie écologique », qui permet de retrouver l’acteur en forme devant (et derrière) la caméra.
Télérama est plus réservé et estime que le film est « un chapelet d’histoires apathiques à la fantaisie anachronique », « sans saveur ». L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme divise, preuve de sa singularité et de son originalité. Le film est à voir dans les salles françaises depuis le 18 septembre 2025.