Avant sa sortie officielle, Totem s’offre une fenêtre exclusive de 24 heures sur Snapchat. Un clip coréalisé avec les fans et en partenariat avec AR Studio Paris de Snap. Il s’agit d’une première du genre en France. Présentations.
Voilà un lancement orchestré au cordeau. Ce lundi 8 septembre à midi, les abonnés du compte Snapchat de Matthieu Chedid ont accès, pendant 24 heures, à des extraits du clip Totem, réalisé en collaboration avec Yamé. Le clip complet est attendu dès le mardi 9 septembre 2025. Derrière la caméra, on retrouve Alexandre Moors. Un nom familier des clips et projets visuels, qui vient piloter un dispositif inhabituel pour un artiste français. Pourquoi inhabituel ? Parce que l’AR (la réalité augmentée) ne se contente pas d’habiller l’image. Elle intervient au cœur même du processus de tournage.
Une grande première
Snap et l’artiste insistent sur le caractère inédit du projet. Totem devient en effet le premier clip en France à intégrer la technologie de réalité augmentée de Snap. Plus encore, c’est la première fois au monde qu’une Lens originale, créée avec l’artiste, sert directement au tournage via la caméra de Snapchat. Autrement dit, la Lens ne se limite pas à habiller l’image après coup. Elle a carrément façonné le matériau filmé.
La participation des utilisateurs ajoute une couche supplémentaire. Des images réelles, partagées par ceux qui utilisent la Lens partout dans le monde, se mêlent au récit visuel. La promesse est claire : faire du spectateur un contributeur.
La Lens “Totem de soi-même”
Comment chacun peut-il entrer dans ce dispositif ? Par une Lens conçue sur mesure par l’AR Studio Paris. Le principe est simple, même si l’exécution demande évidemment un vrai savoir-faire technique. La caméra arrière capte l’environnement. La caméra frontale enregistre les traits du visage. Les deux flux fusionnent pour générer un “Totem de soi-même”, avatar animé en écho direct aux paroles de la chanson. La période d’exclusivité sur Snapchat, la veille de la sortie, sert aussi de rampe de lancement à cette Lens. Elle incite à tester, produire et relayer des contenus dès l’amont du clip. Une mécanique virale assumée, qui s’appuie sur l’usage natif de la caméra chez les fans.

Quand l’outil épouse le propos artistique
Cette collaboration s’inscrit dans l’univers Lamomali, projet collectif qui rend hommage à la kora, au Mali et au monde, tout en croisant tradition et modernité. Totem, en duo avec Yamé, en constitue la pierre angulaire. L’AR n’est donc pas plaquée. Elle prolonge un discours déjà centré sur l’ouverture, le métissage et la fraternité. La technologie sert l’intention artistique plutôt qu’elle ne la cannibalise.
On touche ici à une question essentielle. À quoi ressemble un clip quand la caméra devient aussi un studio d’effets créatifs accessible à tous, et quand les spectateurs injectent leur propre matière dans le montage final ? Totem esquisse une réponse, avec un protocole maîtrisé et une esthétique commune portée par la Lens.
En s’autorisant ce pas de côté, -M- transforme la sortie d’un clip en expérience participative. La fenêtre de 24 heures sur Snapchat crée l’événement. La Lens fournit un langage visuel commun et reproductible. La technologie AR, intégrée dès le tournage, ouvre la porte à un montage nourri de contributions, sans perdre la main sur la direction artistique. On parle d’un cadre rigoureux, certes, mais suffisamment souple pour accueillir des fragments venus de multiples horizons.
AR studio paris, catalyseur local
Pour rendre possible ce type d’expérience, Snap s’appuie sur son AR Studio Paris. Ouvert en juin 2021, ce centre a pour but d’amplifier l’usage et l’impact de la réalité augmentée dans la culture, le divertissement et l’éducation. Sa méthode passe par des partenariats non commerciaux et le financement d’applications de pointe, tout en renforçant l’écosystème de talents, en France comme en Europe. Dans le cas présent, l’équipe parisienne a développé la Lens Totem et posé le cadre technique d’un tournage pensé nativement pour la caméra Snapchat.