Attendu depuis plus de sept ans, le nouvel opus de Team Cherry sortira le 4 septembre sur toutes les plateformes. Suite directe du phénomène de 2017, il promet un contenu colossal pour seulement 19,99€.
L’affaire du siècle ? Ce 4 septembre, l’un des jeux indépendants les plus convoités de la décennie s’invite sur PC et sur consoles (Switch et Switch 2, PlayStation 4 et 5, Xbox One et Series). Hollow Knight: Silksong, suite directe du chef-d’œuvre de 2017, déploie enfin ses ailes. Mais à l’heure de l’hyperinflation vidéoludique, un détail intrigue et alimente les débats : il ne coûtera que 19,99€. Un tarif si modeste qu’il en devient presque suspect.
Un prix qui défie l’époque
À l’heure où la norme s’établit entre 70 et 80€ pour les blockbusters, et où même les productions indé flirtent avec la barre des 30 à 40€, la décision de Team Cherry surprend. Sept années de travail, un contenu annoncé aussi vaste que l’opus original… Et pourtant à peine 5$ de plus qu’en 2017.
Ajusté à l’inflation, Silksong coûte à peine quelques centimes de plus que son aîné. L’équation a de quoi bousculer les habitudes d’une industrie habituée à justifier ses hausses par la démesure de ses budgets.
La générosité comme ligne de conduite
Le studio australien cultive une philosophie de l’accessibilité. Dès ses débuts, le confondateur Ari Gibson insistait sur un point : proposer des prix permettant au plus grand nombre de jouer. Fidèle à cette ligne, Silksong s’affiche comme un manifeste contre l’inflation des tarifs. Une démarche qui, paradoxalement, ajoute encore à son aura.
Car ce prix a fait jaillir un torrent de réactions contrastées. Pour beaucoup, c’est un souffle d’air frais dans une époque où chaque nouveauté semble peser lourd sur le portefeuille. Pour d’autres, une inquiétude persiste : peut-on livrer une œuvre de cette envergure à un tarif aussi bas ? La confirmation officielle du développeur a levé les doutes, mais la polémique dit quelque chose de l’époque : un jeu abordable devient presque suspect.
Silksong, héritier et métamorphose
Au-delà des chiffres, le jeu intrigue. Abandonnant le petit Chevalier d’Hallownest, la narration met cette fois en avant Hornet, princesse entraînée dans le royaume mystérieux de Pharloom. Le nouvel opus reprend les codes qui ont fait la force du premier : 2D, combats et monde interconnecté à explorer. Il ajoute un système de quêtes plus poussé, avec plus de 200 ennemis, 40 boss et une centaine de bancs de sauvegarde.
Pensé au départ comme une simple extension, Silksong s’est transformé en jeu à part entière. Sept ans de développement, trois créateurs et la bande-son de Christopher Larkin suffisent à expliquer l’immense attente. Proposé à 20€, le titre incarne une certaine idée du jeu indépendant : ambitieux, généreux et sans compromis.
