Phénomène littéraire et sériel, L’amie prodigieuse est de retour sur nos écrans pour une quatrième et ultime salve, diffusée ce 11 août sur Canal+.
En 2011, une mystérieuse romancière se cachant derrière le pseudonyme d’Elena Ferrante provoque un petit séisme sur le marché du livre. Portrait sensible et complexe de l’amitié féminine, L’amie prodigieuse séduit les lecteurs et se vend à 10 millions d’exemplaires. Ce premier tome est traduit en 42 langues, et marque le début d’une saga culte. Les trois romans qui suivent décrivent les trajectoires de Lila et Lenù, depuis leur enfance dans un quartier pauvre de Naples dans les années 1950, jusqu’à l’âge adulte.
Conscient de son potentiel, Canal+ a racheté les droits de l’adaptation sérielle, qu’il diffuse depuis 2018. Cinq ans après, la chaîne s’apprête à révéler la quatrième et ultime saison, ce 11 août 2025. Adaptés du quatrième tome de la saga, L’enfant perdue, les trois premiers épisodes seront retransmis à partir de 21h10.
Une critique dithyrambique
Ce dernier chapitre dépeint le quotidien des deux amies durant les années 1980, « à l’approche de la fin de décennies de violence politique et de troubles sociaux », détaille le synopsis. Désormais adultes – et presque quadragénaires –, elles doivent jongler « entre les exigences de la maternité et de la carrière, entre les trahisons, les menaces, les disparitions et les catastrophes naturelles ».
Écrivaine reconnue, mariée, et mère de deux enfants, Elena pourrait tout abandonner pour retrouver son amour de toujours, Nino. Cheffe d’entreprise respectée, Lila a quant à elle trouvé un certain équilibre avec Enzo, mais rencontre des problèmes avec la Camorra. À nouveau réunies dans le même quartier, les compères se retrouvent pour une dernière saison pleine de rebondissements.
Incarnée par Alba Rohrwacher (Elena) et Irene Maioria (Lila), cette ultime salve fait l’unanimité auprès des critiques. Télérama admet avoir « rarement été si ému, si percuté, par l’épilogue d’une série » et lui accorde une note de quatre T et la mention « Bravo ». La journaliste salue un quatrième chapitre « magistral », porté par un duo d’actrices brillantes, « sublimées au plus près du derme par de longs ralentis silencieux » et une réalisation « somptueu[se] ».
De son côté, Télé-Loisirs prévient : cette saison « bouleversante et tumultueuse, pleine de rebondissements, jamais avare de grands sentiments […] risque de ne laisser aucun abonné de la chaîne cryptée insensible ». « Elle éprouve le téléspectateur, pris dans des montagnes russes qui enchaînent ad nauseam les loopings tragiques, détaille le journaliste. Si le scénario donne parfois l’impression d’être étiré ou répétitif, ces défauts sont balayés par l’intensité des deux comédiennes principales […] qui s’inscrivent à la fois dans la modernité et dans la plus fidèle tradition des grandes actrices italiennes. »
Un avis partagé par la presse internationale, dont The Guardian, qui lui accorde cinq étoiles. « À l’instar des remarquables saisons précédentes, ce drame italien reste riche, somptueux et délicieusement surfait, tout en étant à la fois réfléchi et étonnamment délicat, affirme la critique. Cette magnifique interprétation de l’œuvre de Ferrante impressionne dès le début et s’achève en beauté. »
La journaliste l’assure : L’amie prodigieuse est « l’une des relations les plus complexes qu’[elle] a vues à l’écran » et chaque épisode « ressemble à un film miniature, qui dépeint le passage du temps avec assurance et art, tel un animal languissant ». Ce dernier chapitre semble donc offrir aux fans une conclusion à la hauteur de l’œuvre originale, et pourrait même faire de cette série un incontournable, au même titre que les romans dont elle s’inspire.
