L’acteur américain est à l’affiche de The Pickup, comédie d’action sortie sur Prime Video le 6 août. Malgré un casting prometteur, la presse n’a pas mâché ses mots. Que reproche-t-on à ce nouveau film signé Tim Story ?
Le nouveau film d’Eddie Murphy, The Pickup, a fait son apparition sur Prime Video le 6 août. Connu pour ses rôles dans Le flic de Beverly Hills (1984) ou Le professeur Foldingue (1996), l’acteur culte des années 1980 et 1990 s’essaie ici à la comédie d’action façon « buddy movie », sous la direction de Tim Story (Les quatre fantastiques, Mise à l’épreuve). Mais loin de signer un retour triomphal, cette production semble déjà promise à l’oubli, tant la presse spécialisée se montre sévère.
Une intrigue classique et peu inspirée
Eddie Murphy incarne Russell, un convoyeur de fonds à six mois de la retraite, contraint de faire équipe avec un nouveau collègue, Travis (Pete Davidson). Leur mission prend une tournure inattendue lorsqu’ils se retrouvent mêlés, malgré eux, à un braquage orchestré par Zoé (Keke Palmer), qui manipule Travis après une nuit d’hôtel. Si le pitch évoque un cocktail d’action et de comédie, le résultat, selon Deadline, « regorge de rebondissements, littéralement », mais « l’hilarité attendue (…) ne se matérialise pas ».

Écrit par Kevin Burrows et Matt Mider, le script est souvent pointé du doigt. The Guardian parle d’un film « somnolent », dans lequel Eddie Murphy « ressemble à un otage dans son propre film de braquage ». Le Journal du Geek renchérit : « Le scénario va simplement passer d’un événement à l’autre avec une extrême platitude », accusant le film de ne « cocher même pas les cases du divertissement ». Même les scènes d’action, censées rythmer l’ensemble, sont décrites comme « ridicules et banales » par Decider.
Un casting sous-exploité
Si l’affiche réunit des noms reconnus, la synergie n’opère pas. Murphy apparaît lui-même peu concerné. « Il ne montre aucune énergie, aucune inspiration et garde le visage d’un acteur désabusé », constate Le Journal du Geek. Davidson, censé assurer la dynamique comique, est réduit au rôle d’« idiot de service ». Quant à Keke Palmer, qui « a un charme considérable dans tous ses rôles », selon Decider, « sa tentative de l’appliquer à ce film est aussi efficace que de ramollir une dalle de béton avec une cuillère à soupe de margarine ».

Du côté du duo formé par Murphy et Davidson, c’est aussi raté. The New York Times estime que le film privilégie l’action à la comédie, avec un comique de situation trop peu creusé. Deadline relativise, constatant qu’ils ont tout de même « une alchimie naturelle et des moments lumineux occasionnels ».
Quelques rares nuances
Dans cet océan de reproches, certaines voix relèvent quelques mérites. Le Parisien évoque une œuvre « pataude et déjà vue », mais qui « fait cependant le travail pour les amateurs du genre ». De son côté, le Los Angeles Times note que « les acteurs ne méprisent pas le sujet » et que, malgré des dialogues convenus, « ce sont des pros et [ils] font semblant de ne pas remarquer quand le film devient ridicule ». Pour la critique, The Pickup se situe dans la catégorie des films « invraisemblables, trop compliqués et prévisibles », mais « de bonne compagnie ».