Le Prix du livre étranger Le Point/France Inter vient d’être attribué, ce mercredi 12 janvier, à Jón Kalman Stefánsson pour son roman Ton absence n’est que ténèbres.
C’est sur France Inter, dans le 18-20 de Fabienne Sintes, que le lauréat a été révélé ce mercredi 12 janvier. Jón Kalman Stefánsson a, pour l’occasion, été l’invité de l’émission littéraire d’Augustin Trapenard, Boomerang. Le jury du Prix du livre étranger Le Point/France Inter est composé de Marie-Laure Delorme (Le Point), Valérie Marin La Meslée (Le Point), Christophe Ono-dit-Biot (Le Point), Sébastien Le Fol (Le Point), Anne-Julie Bémont (France Inter), Nicolas Demorand (France Inter), Ilana Moryoussef (France Inter), et Augustin Trapenard (France Inter).
C’est l’ampleur du nouveau roman de l’auteur d’Asta, Entre ciel et terre et D’ailleurs les poissons n’ont pas de pieds qui semble avoir marqué le jury. Ton absence n’est que ténèbres est en effet un roman mystérieux qui enjambe l’histoire depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à l’époque contemporaine, et qui fait s’entremêler les destins de nombreux personnages.
Été 2020, dans un fjord de l’ouest de l’Islande. Un homme s’éveille, seul et déboussolé dans une petite église : il ignore comment il est arrivé là, il ne se souvient même plus qui il est. Dans le cimetière de cette église, il découvre cette superbe inscription, sur une pierre tombale : « ton absence n’est que ténèbres ». Alors que l’homme croise des personnages qui le reconnaissent sans qu’il se souvienne d’eux, il comprend qu’il souffre d’amnésie. Au fil des conversations pourtant, il assemble les éléments nécessaires à la reconstitution de son histoire et de celle de sa famille ; une histoire qui a commencé 120 ans plus tôt.
À l’atmosphère mystérieuse qui habille les premières pages du roman succède l’imbrication des récits les uns dans les autres, et s’y mêlent les thèmes de la perte, du deuil, de la mélancolie et du renoncement. Mais l’auteur parvient à faire entrer, par toutes les interstices de son texte, l’amour et le désir, l’humour et la joie.
Je crois, ai-je commencé, hésitant, l’estomac noué, craignant de commettre un impair, que l’oubli est ce trou noir tapi au centre de toutes les galaxies qui anéantit la lumière émanant des souvenirs.
Jón Kalman StefánssonTon absence n’est que ténèbres