Sortie ce 24 juillet, la version Switch 2 du plus grand Mario Party jamais conçu ajoute une couche de technologie sur un succès populaire, sans en bouleverser les bases.
Plutôt qu’un nouvel opus, Nintendo propose ce 24 juillet un diptyque malin pour accompagner la sortie de la Switch 2 : Super Mario Party Jamboree, déjà paru en octobre 2024, complété de Jamboree TV, une extension conçue pour mettre en valeur les fonctionnalités de la nouvelle console.
Ce duo revisité s’inscrit dans la stratégie du constructeur consistant à prolonger la durée de vie de ses titres phares en présentant des éditions augmentées. Proposé à 79,99 € (ou 19,99 € pour la mise à jour seule), le programme promet une expérience festive remise au goût du jour. Mais tient-il ses promesses ? Tour d’horizon des retours de la presse spécialisée.
Un party game légèrement retravaillé
Plébiscité à sa sortie, Jamboree avait séduit pour son généreux contenu comprenant plus de 110 minijeux. Cette version conserve ces fondations, tout en ajoutant quelques raffinements techniques propres à la Switch 2 : résolution en 1080p en portable, 1440p en docké et une fluidité légèrement améliorée.

Cœur de cette édition Switch 2, Jamboree TV propose quatre modes intégrant les nouvelles fonctionnalités de la console. Le mode Mario Party classique y gagne quelques variations : un mode Duo stratégique en 2v2 avec dés partagés et coopération poussée, et un mode Illico Presto pour des parties éclairs de cinq tours. Le Jeu libre permet d’explorer à loisir les nouveaux minijeux – une vingtaine en tout –, même si, comme le note Nintendo Difference, « il n’est pas possible de jouer aux minijeux CameraPlay (au nombre de trois) en dehors du Bowser Show (et tant mieux) ».
Bowser Show, le gadget mal calibré
Pensé pour tirer parti de la caméra USB-C de la Switch 2, le Bowser Show peine d’ailleurs à convaincre. « On sent déjà le gadget plus irritant qu’autre chose », tranche le même média. Constat similaire du côté de Nintendo Town, qui regrette « l’impossibilité de personnaliser la durée du show ou de mixer les types de minijeux » et souligne une expérience « déséquilibrée ».

Le Devoir parle d’un « contenu maigre » et d’un mode « réservé à lui-même », tandis qu’Actu Gaming déplore « une structure trop répétitive » et « une caméra fastidieuse à mettre en place ». Seuls les minijeux utilisant le micro semblent s’en tirer honorablement, jugés « mieux intégrés et plus agréables à jouer ».
Jamboree Express, la réussite saluée
À l’inverse, le mode Jamboree Express fait l’unanimité. Nintendo Town salue « une expérience dynamique, bien rythmée », portée par « des contrôles à la souris vraiment efficaces et précis ». Le Devoir évoque « un concept plus réussi et plus accessible », quand Actu Gaming applaudit « une vraie trouvaille de gameplay ».

Le parcours, conçu comme des montagne russe, propose cinq tracés ponctués de minijeux originaux exploitant le mode souris. « On pense particulièrement au minijeu Carapace sur table, précise Actu Gaming, ou encore à Avalanche de dominos, qui demandent dextérité et précision dans le placement de votre Joy-Con 2. » Nintendo Difference note de son côté que ces « minijeux (…) sont pour la plupart extrêmement fun, la souris étant très agréable à manier ».
Des ajouts modestes, mais fonctionnels
Les retours sur les deux autres nouveautés sont plus mesurés. Le mode Illico Presto est salué comme une alternative rapide, « conçue pour des parties courtes et dynamiques » (Nintendo Town). Le mode Duo est quant à lui perçu comme un ajout stratégique pertinent, introduisant des mécaniques de coopération sur le plateau.

Le Jeu libre, enfin, donne accès à l’ensemble des minijeux (hors caméra), classés par catégories. Nintendo Town pointe toutefois une qualité inégale : « Certains [minijeux] demandent des manipulations peu ergonomiques […] la réactivité laisse parfois à désirer. »
Finalement, la presse reste divisée sur la pertinence de cette édition enrichie. Pour Nintendo Town, Jamboree TV « enrichit la formule existante sans bouleverser ses fondations ». Le Devoir est plus sévère : « On se lasse rapidement, estime-t-il, regrettant l’absence de nouveaux plateaux ou de contenu plus substantiel. » Enfin, Nintendo Difference résume l’ensemble en un constat partagé : « Un contenu qui sert surtout de vitrine aux fonctionnalités de la Switch 2. »