L’organisme a annoncé mercredi avoir été victime d’une nouvelle attaque, un an après un premier piratage de grande ampleur.
Le piratage aurait eu lieu autour du 12 juillet dernier, rapporte Le Monde. Les données personnelles de quelque 340 000 demandeurs et demandeuses d’emploi sont susceptibles d’avoir été aspirées, et pourraient servir aux pirates pour usurper l’identité de leurs victimes. On fait le point sur ce qu’il faut savoir.
Quels types de données sont concernées ?
Dans l’alerte donnée par France Travail à la CERT-FR, la vigie de surveillance de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), l’organisme déclare que les données suivantes, concernant 340 000 inscrit·es, « ont été consultées et seraient donc susceptibles d’être divulguées et exploitées de manière illégale ».
- Nom
- Prénom
- Date de naissance
- Identifiant France Travail
- Adresse mail
- Adresse postale
- Numéro de téléphone
Si les données bancaires ne font pas partie du lot, les pirates ont déjà là tout ce qu’il leur faut pour pouvoir demander la réinitialisation d’un mot de passe, par exemple, et ainsi accéder aux comptes en ligne de leurs victimes. D’après nos confrères de Next, les personnes concernées ont été prévenues par courriel et une plainte a été déposée auprès des autorités.
Que s’est-il passé ?
L’organisme dédié aux demandeurs d’emploi a rapidement identifié le service défaillant. Il s’agit de « l’application Kairos, permettant aux organismes de formation d’agir sur le suivi des formations des demandeurs d’emploi ». France Travail indique que « le service a été immédiatement fermé, ainsi que tous les autres services hébergés sur le portail Emploi destinés à nos partenaires ».
Des services qui, semble-t-il, seront réactivés ce jeudi après que de nouvelles mesures de sécurité ont été mises en place par France Travail.
Du côté des inscrit·es à la plateforme, il n’y a rien de particulier à faire – la fuite ayant eu lieu depuis un portail réservé aux prestataires. Par ailleurs, les données des victimes ont déjà été siphonnées. Reste que ce genre d’actualités est toujours une façon d’inviter les lecteurs et lectrices à faire le point sur leurs mots de passe importants, et les encourager à utiliser un gestionnaire de mots de passe.