En salles depuis ce mercredi 11 décembre, ce long-métrage basé dans le Jura créé la surprise grâce à son sujet et son casting composé d’acteurs non professionnels.
Cette fin d’année cinématographique a encore de beaux succès à proposer. Tout juste sorti dans les salles ce mercredi 11 décembre, le film Vingt Dieux connait déjà un très bel accueil critique et confirme une success-story débutée lors du Festival de Cannes.
Dans ce premier long-métrage réalisé par Louise Courvoisier, un jeune garçon de 18 ans décide de se lancer dans la production de comté pour remporter un concours local et subvenir aux besoins de sa sœur de 7 ans, après le décès soudain de leur père.
Récit initiatique à l’angle original, le film a également le mérite de mettre en avant la ruralité française et le talent historique des fromagers. Vingt Dieux a fait sensation ce printemps lors de sa présentation au Festival de Cannes dans la catégorie Un Certain Regard grâce à son authenticité et sa tendresse. Par ailleurs, au Festival du Film Francophone d’Angoulême, il a reçu deux prix, le Valois de diamant et le Valois des étudiants francophones.
Après plusieurs court-métrages, Louise Courvoisier réalise donc son premier long-métrage et rend hommage à sa région et au fromage, avec une envie de mettre en valeur le patrimoine local du lieu et ses habitants. Pour composer son casting, la réalisatrice s’est ainsi entourée d’acteurs non professionnels, repérés grâce à des connaissances et des castings sauvages. Ce fût notamment le cas de Maïwène Barthelemy qui incarne Marie-Lise dans le long-métrage qui a été repérée dans son lycée agricole.
Pour autant, cette envie de vérité à chaque instant n’empêche pas Vingt Dieux d’être particulièrement précis dans sa réalisation et sa mise en scène. À ce titre, Louise Courvoisier propose un film abouti, qui convainc la critique et le public. Pour Télérama, Vingt Dieux est une « escapade savoureuse au pays du comté », alors que Le Monde parle « d’une ode au lait cru, à la débouille et à la liberté sexuelle. » Enfin, pour Première, Vingt Dieux est un « premier long aussi attachant qu’enthousiasmant. »
La reconnaissance d’un cinéma d’auteur français authentique
Si les chiffres sont incomparables avec ceux d’Un P’tit truc en plus (qui continue d’être le plus gros succès de l’année avec ses presque 11 millions de spectateurs), le démarrage de Vingt Dieux dépasse les espérances en rassemblant plus de 18 000 entrées lors de son premier jour, et 41 354 en comptant les avants-premières.
Le bouche à oreille s’annonce particulièrement bon et confirme une tendance observée depuis quelques mois : le public répond présent lorsqu’il peut découvrir une proposition de cinéma véritablement authentique. C’était le cas pour le film d’Artus, et le premier long-métrage de Louise Courvoisier — avec son regard sincère sur sa région et ses habitants — en prend le même chemin critique.
La force de Vingt Dieux vient aussi de sa capacité à mettre en exergue une jeunesse différente, avec ses particularités, son accent et ses préoccupations, sans jugement, ni moquerie. Une sincérité de tous les instants, à nouveau, qui a très justement valu au film de remporter lors du Festival de Cannes le Prix de la jeunesse. Vingt Dieux est à découvrir dans les salles depuis le mercredi 11 décembre 2024.