Prime Video accueille ce 1er novembre le nouveau long-métrage de la française Mélanie Laurent, dans lequel elle retrace la vie fascinante de Bruno Sulak, braqueur au grand cœur des années 1980. Entre quête de liberté et histoire d’amour, Libre nous plonge dans l’univers singulier de cet homme insaisissable, aussi poète qu’anarchiste.
La filmographie de Mélanie Laurent ne manque pas de surprendre. La comédienne française a marqué les esprits dans des registres variés : de la comédie mordante Dikkenek au drame Je vais bien, ne t’en fais pas – qui lui a valu le César du meilleur espoir féminin –, en passant par le film de guerre Inglourious Basterds de Quentin Tarantino et le poignant La Rafle.
Après s’être affirmée devant la caméra, Mélanie Laurent décide de passer à la réalisation en 2011 avec Les Adoptés, son premier long-métrage, suivi de sept autres projets, dont le récent Voleuses sur Netflix. En 2024, elle signe Libre, co-écrit avec Christophe Deslandes, un projet biographique centré sur le bien célèbre Bruno Sulak, figure singulière des années 1980 surnommé le « roi de l’évasion ». Le film est attendu le 1er novembre sur la plateforme Prime Video.
Arsène Lupin des temps modernes
Dans ce biopic, Mélanie Laurent retrace l’histoire de ce braqueur français atypique, célèbre pour ses vols audacieux et non violents dans les bijouteries, ainsi que pour son habileté à déjouer les autorités. Rebelle au charme angélique, Sulak incarne une figure de voyou élégant, fidèle à des valeurs morales en décalage avec l’image traditionnelle du criminel. Par ce film, Mélanie Laurent rend hommage à l’humanité et à l’intelligence de cet homme hors normes, incarné par Lucas Bravo la star de la série Netflix, Emily in Paris.
Poursuivi sans relâche par le commissaire George Moréas (joué par Yvan Attal), un policier tenace et peu conventionnel, Sulak enchaîne les évasions pour rejoindre Thalie (interprétée par Léa Luce Busato), son amante et complice, devenant l’ennemi public numéro un de son temps. Le film explore également leur relation passionnée, ajoutant une dimension romanesque à ce récit inspiré de faits réels.
Hommage à un anarchiste
C’est le roman Sulak de Philippe Jaenada, paru en 2013, qui a incité Mélanie Laurent à explorer la vie de ce braqueur atypique. Elle confie à France Télévisions : « Je me suis tout de suite posé la question : pourquoi on se souvient souvent des très méchants, qui ont beaucoup de sang sur les mains et traitaient très mal les femmes ? Et pourquoi, quand on a un poète et un anarchiste, on a un peu oublié cet homme de notre histoire ? »
Ce questionnement l’a poussée à revisiter le parcours de Sulak avec un regard humain et empathique, contrastant sa personnalité non violente avec son statut d’ennemi public numéro un. Laurent ajoute aussi une dimension romantique à cette histoire, comme l’explique Lucas Bravo dans une interview au Figaro TV Magazine : « Elle a fait un film d’amour sur fond de braquage », transformant ainsi la poursuite en une danse complice entre les protagonistes.
Mélanie Laurent reconnaît également une parenté avec Arrête-moi si tu peux de Steven Spielberg, qui met en scène une autre histoire vraie avec une relation complexe entre un escroc et le policier qui le pourchasse. Dans ce biopic, elle raconte avec légèreté et empathie l’ascension et la chute d’un homme en quête de liberté, une vie où rébellion et amour s’entremêlent, faisant de Sulak une figure marquante du XXe siècle.