Paru aux éditions Stock le 2 octobre 2024, le livre d’Alizée Vincent s’intéresse aux victimes conjointes d’un même agresseur.
Avec la libération de la parole entourant les violences morales physiques et les agressions sexuelles — relancée notamment autour de Judith Godrèche et Caroline Ducey — plusieurs livres s’emparent du sujet et offrent à chaque fois un regard singulier selon les dispositions des auteurs.
Avec Sœurs de plainte, Alizée Vincent traite d’un aspect méconnu des agressions : ces hommes et femmes victimes d’un même agresseur — sans se connaitre au préalable — qui trouvent du sens grâce à la rencontre ou la conscience de l’autre, de celui ou celle qui est également victime de la même personne. Trouvant le terme de sœurs de plainte et frères de plainte, la journaliste Alizée Vincent décrit ce phénomène et aborde le cas des violences à travers la reconstruction des victimes. Spécialisée autour des sujets de violences sexuelles, Alizée Vincent a notamment participé au livre de collectif Ceci est mon corps, Ceci est mon coeur, Elles ne sont pas celles que vous croyez (Rageot) et à Survivre au sexisme ordinaire (Flammarion).
Avec Sœurs de plainte, elle signe son premier livre en solo. L’essai est d’ailleurs disponible aux éditions Stock depuis le 2 octobre 2024, confirmant la richesse d’une rentrée littéraire variée, diverse et entourant de nombreux sujets.
Un livre faisant écho à sa propre histoire
Sœurs de plainte est ainsi une large enquête qui creuse un phénomène assez courant. Que cela soit dans l’optique de la reconstruction, de la compréhension ou du soutien moral et judiciaire, les sœurs de plainte sont nombreuses et Alizée Vincent en est elle-même une.
Évoquant directement les cas d’agressions sexuelles et de viols liés aux affaires #MeToo après les scandales ayant notamment entouré PPDA ou Gérard Depardieu, Sœurs de plainte est ainsi pleinement ancré dans l’actualité. Un essai important, mais surtout puissant, à découvrir actuellement en librairie.