Le Prix du Roman des Étudiants France Culture-Télérama a été décerné à l’écrivain et journaliste Mathieu Palain pour Ne t’arrête pas de courir (L’Iconoclaste), son deuxième roman.
Jamais deux sans trois. C’est le troisième prix littéraire de l’année à distinguer le nouveau roman de Mathieu Palain, après le prix Interallié et le prix Blù Jean-Marc Roberts. Les quatre autres nommés en lice pour le Prix du Roman des Étudiants étaient Maria Pourchet pour Feu (Fayard), Nathacha Appanah pour Rien ne t’appartient (Gallimard), Tanguy Viel pour La Fille qu’on appelle (éd. de Minuit) et Antoine Wauters pour Mahmoud ou la montée des eaux (Verdier). En amont de l’annonce du lauréat, les cinq nommés ont été invités à prendre part à un « Tour de France » des librairies et universités partenaires, partant à la rencontre des étudiants faisant partie du jury. Pour cette seule édition, le jury était constitué de plus 1200 étudiants de toutes filières confondues. L’année dernière, ce prix avait été attribué à Chavirer (Actes Sud) de Lola Lafon, qui racontait le triste sort d’une jeune adolescente victime d’un réseau pédophile dans les années 1980-1990.
Ne t’arrête pas de courir est le deuxième roman de Mathieu Palain après Sale gosse (L’Iconoclaste, 2019). Mathieu Palain s’est d’abord fait connaître pour son travail de journaliste et de portraitiste pour la revue XXI ou Libération, où il s’intéresse tout particulièrement au destin des individus dans le monde carcéral. En 2014, il remporte le Prix Françoise Giroud pour un portrait consacré à Mahiedine Mekhissi, athlète français triple médaillé olympique entaché d’une mauvaise réputation. Dans Ne t’arrête pas de courir, Mathieu Palain fait le récit de ses visites au parloir à Toumany Coulibaly, champion de France du 400 mètres en salle incarcéré à plusieurs reprises pour des cambriolages à répétition. Nourri par des oeuvres dites de « narrative non-fiction », qui mêlent littérature et journalisme (à l’image de Truman Capote aux États-Unis ou de Florence Aubenas et Emmanuel Carrère en France) Mathieu Palain dresse le portrait de Toumany Coulibaly, « vainqueur le jour, voleur la nuit » : nés tous deux en 1988, le journaliste et l’athlète finiront, au fil des parloirs, par souder un lien d’amitié indéfectible.