Le long-métrage indien sort en salles ce 11 septembre 2024. L’Éclaireur revient sur les trois bonnes raisons de se laisser tenter.
1 La violence décomplexée
Avec Kill, le réalisateur Nikhil Nagesh Bhat ne fait pas dans la demi-mesure. Il y raconte la prise d’otage des passagers dans un train pour New Delhi par une bande de voleurs, qui ne savent pas qu’un membre des forces spéciales est présent. Bien que désirant régler la situation sans verser plus de sang que nécessaire, un évènement tragique change radicalement son état d’esprit et Kill se transforme en film de vengeance et de justice expéditive sans concession, pouvant se décrire comme un John Wick façon Bollywood.
L’acteur Laksh Lalwani incarne avec détermination ce membre des forces spéciales et tout le film fait preuve d’une grande inventivité dans l’action. Particulièrement gore et sanglant, Kill fonctionne grâce à sa montée en puissance progressive. En développant avant tout l’aspect émotionnel des personnages, la bascule en devient jouissive !
2 Le huis clos dans un train en mouvement
Au-delà de sa nervosité et de sa violence, la force de Kill réside également dans son huis clos. Les personnages sont contraints d’évoluer dans un train en mouvement, et le film se sert de son décor pour varier les scènes d’action, ou pour en faire un ressort dramatique.
À l’image du récent Bullet Train (2022), ou de Snowpiercer (2013) de Bong Joon-Ho, le train en marche ne permet aucune fuite, ni pour les victimes, ni pour les assaillants. L’action en devient plus complexe à mettre en scène, mais Nikhil Nagesh Bhat conserve une réalisation lisible et nette, permettant de tout comprendre visuellement et de profiter des chorégraphies impressionnantes.
3 Le discours sur la société indienne
Kill est certes un film d’action, mais il raconte aussi des choses autour de la société indienne, de ses coutumes et de ses mœurs. Traitant des mariages plus ou moins forcés et de la violence globale de la société — notamment envers les femmes —, Kill évoque également les différentes classes sociales et les liens familiaux.
Bien que se déchargeant sans limites sur les antagonistes, le film prend aussi plusieurs moments pour montrer les émotions de la bande de voleurs — présentée comme une grande famille —, et que cela soit du côté du bien, ou du mal, tout semble être dicté par la représentation et la hiérarchie familiale.