Le film de Francis Ford Coppola, Megalopolis, continue de créer la polémique après la diffusion de fausses critiques dans sa dernière bande-annonce.
Présenté en compétition au Festival de Cannes, Megalopolis n’avait pas remporté l’adhésion générale, bien au contraire. En effet, le nouveau long-métrage de Francis Ford Coppola avait particulièrement divisé la critique, certains criant au chef-d’œuvre, tandis que d’autres y voyaient une création incohérente et incompréhensible.
Aujourd’hui, et à un mois de sa sortie hexagonale, le film au 120 millions de dollars de budget fait une nouvelle fois parler de lui en suscitant la controverse. La raison en cause ? La nouvelle bande-annonce du film — depuis retirée de la Toile par Lionsgate — impliquant de fausses critiques entourant l’œuvre de Coppola.
Des critiques difficiles à digérer
« Le vrai génie est souvent mal compris » pouvait-on entendre au début du trailer, ceci dressant, tout d’abord, un parallèle entre Francis Ford Coppola et le personnage mégalomane incarné par Adam Driver dans le long-métrage qui tente malgré l’opposition de la mairie new-yorkaise de bâtir son utopie avant-gardiste, Megalopolis.
Toutefois, ceci fait également écho à la mauvaise réception du blockbuster à Cannes, la production sous-entendant que la critique n’aurait pas compris la nouvelle création du réalisateur, comme elle l’aurait fait précédemment avec les œuvres de Coppola, comme Le Parrain (1972), ou Apocalypse Now (1979) en citant des critiques négatives de l’époque à propos de ces deux films. Le premier serait par exemple « un film bâclé qui ne se refuse rien », et le second « un échec spectaculaire ».
L’histoire aurait pu s’arrêter là. Or, et c’est là où la production du film a créé la polémique : aucune des critiques citées dans la bande-annonce ne sont vraies. Pire encore la production aurait cité directement leur nom. Sont ainsi nommés Pauline Kael du New Yorker qui qualifie Le Parrain de « diminué par son côté artistique », mais aussi Andrew Sarris de The Village Voice qui trouve le film « bâclé et complaisant ».
Les polémiques se multiplient
Un tollé rapidement corrigé par la production dans un communiqué : « Nous présentons nos plus sincères excuses aux critiques impliqués ainsi qu’à Francis Ford Coppola et à American Zoetrope pour cette erreur inexcusable dans notre processus de sélection. Nous avons commis une erreur. Nous sommes désolés » pouvait-on lire, avant que la bande-annonce soit finalement retirée d’Internet.
En voulant prendre le contre-pied des critiques négatives cannoises et en défendant l’œuvre du cinéaste soi-disant avant-gardiste, Lionsgate n’a finalement fait qu’empirer les choses autour de la sortie du film, d’autant plus que le pari apparaît risqué pour le réalisateur, entre l’investissement personnel du cinéaste, et les accusations de The Guardian au sujet de son comportement déplacé sur le tournage.
En plus de consommer excessivement de la marijuana — toujours selon l’article britannique —, le cinéaste aurait eu des gestes abusifs à l’encontre de certaines figurantes, les embrassant de force pour « les mettre dans l’ambiance de la scène ». Une controverse démentie par le producteur du film depuis, mais qui a su mettre — comme celle liées aux critiques — la promotion du film à rude épreuve.